Votre proche a été récemment hospitalisé après une chute. Depuis, son état général s’est fragilisé entraînant une perte d’autonomie et des soins médicaux plus lourds. Il ne pourra pas retourner en EHPAD[1] et l’orientation vers une USLD [2]semble la meilleure option pour l’instant. Face à cette décision, les questions se bousculent notamment sur le coût et le niveau de prise en charge dans ce type de structure par rapport à la maison de retraite médicalisée. Cet article répond à la question que se posent de nombreuses familles : le séjour en USLD[2] de mon parent va-t-il me coûter plus cher qu’en EHPAD[1] ?
Quelles sont les différences de coûts entre l’EHPAD[1] et l’unité de soins longue durée ?
Les deux types d’établissements fonctionnent selon une triple tarification : hébergement, dépendance[4] et soins.
Le tarif hébergement à la charge du résident
Le tarif hébergement varie en fonction de nombreux critères, notamment la localisation et les caractéristiques du logement.
Il couvre l’ensemble des prestations hôtelières :
- chambre ;
- repas ;
- blanchisserie ;
- animation ;
- entretien des lieux.
Que l’on soit en EHPAD[1] ou en USLD[2], ce tarif est en principe à la charge du résident, sauf en cas d’aides telles que l’ASH.
Le coût en USLD[2] se situe en moyenne entre 55 et 60 euros par jour. En maison de retraite médicalisée, les tarifs sont souvent plus élevés, notamment dans les structures privées. Le prix moyen est de 72 € par jour en 2024 selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Le tarif dépendance[4] fixé par le GIR[5] du résident
Le tarif dépendance[4] correspond à l’accompagnement nécessaire pour les gestes de la vie quotidienne : se lever, se laver, s’habiller, se déplacer ou encore manger. Plus la personne est dépendante, plus ce tarif est élevé.
Pour déterminer ce besoin d’aide, on utilise la grille GIR [5](Groupe Iso-Ressources), qui classe les personnes âgées selon leur niveau d’autonomie, de GIR[5] 1 (grande dépendance[4]) à GIR[5] 6 (autonome).
Que votre proche soit en EHPAD[1] ou en USLD[2], le tarif dépendance[4] est en partie financé par l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée par le conseil départemental.
Le reste à charge, c’est-à-dire ce que la famille doit payer une fois l’APA déduite, se situe généralement entre 5 et 20 euros par jour. Il est plus élevé pour les personnes les plus dépendantes (GIR[5] 1 ou 2), car elles nécessitent plus de soins et d’assistance au quotidien.
Le tarif soins est pris en charge par l’assurance maladie
En EHPAD ou en USLD[2][1], les coûts liés aux soins médicaux et paramédicaux (consultations, soins infirmiers, médicaments prescrits dans l’établissement) sont pris en charge par l’Assurance Maladie. Ces prestations ne sont donc généralement pas facturées directement au résident.
Les soins médicaux extérieurs à la maison de retraite
Les soins réalisés par des médecins de famille ou des intervenants libéraux extérieurs à l’établissement entrent dans le cadre de la couverture santé du patient. Cela signifie que les dépassements d’honoraires ou certains soins non remboursés par la Sécurité sociale, seront soit couverts par la mutuelle, soit à la charge du résident.
Une prise en charge variable en fonction du mode de fonctionnement de l’établissement
Le mode de prise en charge du tarif soins varie selon l’établissement, qui peut fonctionner soit en :
- tarif soin partiel, le résident gère lui-même ses dépenses de santé, exactement comme s’il vivait à domicile. Il avance les frais, puis se fait rembourser par l’Assurance maladie et sa complémentaire santé selon les règles habituelles.
- tarif soin global, l’établissement reçoit un budget spécifique de l’Assurance maladie, destiné à couvrir directement certains soins médicaux courants. Ce financement permet de prendre en charge, sans frais avancés par la personne âgée.

Quelles sont les aides financières possibles pour alléger la facture en EHPAD[1] et en USLD[2] ?
Au-delà de la prise en charge des soins médicaux par l’Assurance maladie, plusieurs aides existent pour soutenir financièrement les familles face au coût global de l’hébergement en USLD[2] ou en EHPAD[1].
L’APA
L’Allocation personnalisée d’autonomie est une aide majeure destinée à couvrir une partie des dépenses liées à la perte d’autonomie.
Elle est attribuée par le conseil départemental en fonction du GIR[5] du senior. Plus la dépendance[4] est importante, plus l’aide est élevée. L’APA contribue au financement du tarif dépendance[4], qui couvre l’aide aux actes essentiels de la vie quotidienne.
Son montant dépend des ressources du bénéficiaire et concerne aussi bien les personnes âgées en EHPAD[1], en USLD que celles qui ont choisi le maintien à domicile[6][2].
L’ASH
L’Aide sociale à l’hébergement peut financer tout ou partie du tarif hébergement pour les personnes à faibles revenus en maison de retraite médicalisée ou en USLD[2]. Elle est soumise à conditions de ressources et peut être récupérée sur la succession du bénéficiaire ou auprès de ses obligés alimentaires.
L’ASH est versée directement à l’établissement habilité à la recevoir, qui la déduit du montant facturé au résident ou à sa famille.
Les aides au logement
Les aides au logement sont versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).
Il en existe principalement deux : l’Aide personnalisée au logement (APL) et l’Allocation de logement sociale (ALS). Ces aides contribuent à réduire une partie du coût de l’hébergement en EHPAD[1] et en USLD[2]
Le montant de ces aides dépend des ressources du senior, du tarif appliqué par l’établissement ainsi que de sa localisation géographique. Elles sont généralement versées directement à la Direction, qui les déduit ensuite de la facture adressée au résident ou à sa famille.
Passer d’un EHPAD[1] à une USLD[2] entraîne des ajustements, notamment en termes de prise en charge et de coûts. Si le tarif hébergement et dépendance[4] restent similaires dans leur principe, la gestion des soins médicaux peut varier selon le mode de fonctionnement de l’établissement. Comprendre ces différences permet d’anticiper au mieux l’impact financier et d’assurer une prise en charge adaptée.
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