Le retour à domicile d’un senior après une hospitalisation peut rapidement devenir un moment à haut risque, surtout pour les chutes. Vous vous demandez comment limiter ces dangers dès les premiers jours ? On vous donne les bons réflexes à adopter, pièce par pièce, ainsi que les aides à mobiliser pour aménager, accompagner, et prévenir la rechute dès le jour J.
Aménagements pour limiter le risque de chute au retour à domicile du senior
Pour que ce retour se fasse dans les meilleures conditions, mieux vaut anticiper les aménagements. Des aides financières existent, comme MaPrimeAdapt’ ou les dispositifs proposés par l’APA et les caisses de retraite, pour couvrir une partie des frais liés à l’adaptation du logement.
Salle de bains et WC
Commencez par sécuriser les gestes les plus risqués : ceux qui se font dans la salle de bains. Installez des barres d’appui solides près de la douche et des toilettes, un siège de douche stable, et posez des tapis antidérapants. Un réhausseur de WC peut aussi limiter les efforts au lever. Veillez à ce que tout soit à portée de main, bien éclairé et facile d’accès.
Chambre et circulation
Dans la chambre, désencombrez au maximum. Surélevez légèrement le lit pour faciliter les transferts et installez une lampe de chevet facilement accessible. Un chemin lumineux jusqu’aux toilettes, à l’aide de veilleuses, est essentiel pour la nuit. Rangez les vêtements et les objets du quotidien à hauteur de main pour éviter les postures à risque.
Escaliers et entrées
Si votre proche a des escaliers, installez une main courante continue, idéalement des deux côtés. Ajoutez des nez de marche antidérapants et bien visibles. Pensez à éclairer l’entrée avec des détecteurs. Les seuils doivent être abaissés autant que possible. Fixez les paillassons, enlevez les obstacles et installez un banc pour se chausser en toute stabilité.

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Bouger en sécurité dès le retour d’hospitalisation d’un parent âgé
Rester actif après une hospitalisation est essentiel pour éviter la perte d’autonomie… à condition que les mouvements soient sécurisés ! Pour cela, une évaluation personnalisée, un accompagnement par un professionnel de santé, et quelques ajustements concrets peuvent vraiment faire la différence.
Évaluation à domicile par un ergothérapeute
Faire appel à un ergothérapeute permet d’identifier les risques dans l’environnement quotidien. Il propose des solutions concrètes : où placer une barre d’appui, comment franchir un seuil sans danger, quels gestes privilégier au lever. Il peut aussi entraîner le senior aux bons mouvements pour gagner en autonomie sans se mettre en danger.
Kinésithérapie[4]
Dès le retour à domicile, la kinésithérapie[4] aide à retrouver de l’équilibre, de la force et de la confiance. Le kiné accompagne la reprise de la marche, renforce les muscles des jambes et du dos, et enseigne les bons transferts (lit, fauteuil, toilettes). Une reprise en douceur, mais régulière, limite le risque de chute lié à la fatigue ou à l’appréhension.
Aides techniques
Une canne ou un déambulateur bien réglé, des chaussures fermées et stables, une téléassistance portée en continu… Ces équipements simples font toute la différence. Les dispositifs de détection de chute, sous forme de montre ou de pendentif, assurent une intervention rapide, de jour comme de nuit. Ils peuvent permettre de rassurer les proches et la personne concernée.
Organiser les soins et l’aide au retour à domicile du senior
Un retour à domicile réussi passe aussi par une organisation rigoureuse des soins et des aides. En préparant tout en amont, on évite le stress, les oublis et les erreurs qui pourraient entraîner une rechute.
Coordination de sortie
Le PRADO (proposé par l’Assurance Maladie) permet d’anticiper le retour à domicile avec l’aide d’un conseiller. En fonction de l’état de santé, une prise en charge par un SSIAD[5] ou une HAD peut être mise en place. Pensez à fixer dès la sortie les rendez-vous de suivi, notamment avec le médecin traitant dans les 7 jours.
Bilan partagé de médication
Un bilan de médication réalisé avec le pharmacien permet de détecter les interactions entre médicaments ou les effets indésirables comme la somnolence ou les vertiges. C’est aussi l’occasion de revoir les traitements trop complexes, ou d’ajuster les posologies avec l’équipe médicale pour éviter les accidents liés à l’hypotension orthostatique.
Passages infirmiers
Des infirmiers à domicile peuvent assurer les soins prescrits (pansements, injections), surveiller les constantes et accompagner la prise des traitements. Ils sont aussi là pour repérer d’éventuels signes d’alerte, comme une perte d’appétit, une confusion ou des troubles de l’équilibre. Leur présence régulière sécurise le quotidien.
Portage de repas
Les premiers jours, la fatigue est souvent importante. Un portage de repas permet d’éviter la dénutrition[6] et d’alléger la charge mentale. Les menus sont équilibrés, parfois adaptés à la texture ou aux besoins spécifiques.
Pensez à laisser des bouteilles d’eau à portée de main, des petites collations protéinées, des fruits faciles à manger, etc.

Anticiper, sécuriser, accompagner : c’est le trio gagnant pour un retour à domicile réussi. Adaptez l’aménagement et les aides au fur et à mesure, demandez conseil et transformez le logement en espace de confort et de prévention.
FAQ
Quelles précautions prendre pour sécuriser le domicile après une hospitalisation ?
Désencombrez les pièces, éclairez les couloirs, posez des barres d’appui, et installez une téléassistance. Pensez aussi aux chaussures adaptées et aux traitements à surveiller.
Comment organiser le retour à domicile pour limiter les risques de chute ?
Préparez les soins en amont avec le PRADO, installez les aides techniques, sécurisez les lieux clés et programmez des visites les premiers jours pour accompagner les gestes du quotidien.
Quels équipements ou adaptations sont indispensables dans la maison ?
Pour sécuriser le domicile, installez des barres d’appui, un siège de douche, un réhausseur de WC, des tapis antidérapants, un éclairage automatique et une main courante continue dans les escaliers.
Faut-il prévoir un suivi infirmier ou aide à domicile[7] post-hospitalisation ?
Particulièrement en début de convalescence, les soins, la surveillance et l’accompagnement sont essentiels pour sécuriser les gestes du quotidien et identifier rapidement tout problème.
Quels services contacter pour un accompagnement personnalisé ?
Contactez le PRADO à l’hôpital, France Rénov’ pour MaPrimeAdapt’, votre mairie ou le conseil départemental pour l’APA. Des ergothérapeutes ou assistants sociaux peuvent aussi vous guider.
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