Prix en EHPAD : ce que vous payez sur le papier… et ce que ça coûte vraiment chaque mois

Prix en EHPAD ce que vous payez sur le papier… et ce que ça coûte vraiment chaque mois
Maisons de retraite

Recevoir la facture d’un EHPAD[1] après avoir consulté les tarifs affichés surprend souvent les familles. Le prix en EHPAD[1] ne correspond pas toujours au coût réellement payé chaque mois. Quels frais se cachent derrière les montants annoncés ? Comment anticiper le reste à charge sans mauvaises surprises ? Découvrez la différence entre les tarifs “sur le papier” et le budget réel à prévoir, ainsi que des conseils pratiques pour mieux comprendre et anticiper ces dépenses.

Comprendre ce qu’on entend par “prix en EHPAD[1]

Derrière un tarif mensuel en apparence simple se cachent plusieurs composantes essentielles qu’il faut connaître pour évaluer correctement le coût réel.

Le tarif affiché : hébergement, dépendance[3] et soins

Le prix affiché d’un EHPAD[1] englobe trois composantes essentielles :

  • le tarif hébergement : logement, restauration, blanchissage, services hôteliers ;
  • le tarif dépendance[3] selon le niveau de perte d’autonomie (GIR[4]) ;
  • les soins médicaux ou paramédicaux assurés par le personnel.

Différences entre public, privé non lucratif et privé lucratif

Les différences entre public, privé non lucratif (associatif ou fondation) et privé lucratif se traduisent par :

  • le mode de tarification ;
  • le niveau de confort ;
  • les frais supplémentaires ;
  • la marge de profit.

Le privé lucratif propose souvent des prestations plus haut de gamme, donc des tarifs hébergement plus élevés, tandis que le public ou associatif peut être plus modéré.

Exemple concret d’un tarif affiché moyen

Un prix affiché d’environ 2 200 €/mois correspond généralement à l’hébergement et à la dépendance[3] d’un résident GIR[4] 5-6, dans un établissement de confort moyen, hors prestations premium ou chambre individuelle.

seniors calculant le montant mensuel de leur EHPAD

Les coûts “cachés” que peu de familles anticipent

Outre le tarif de base, de nombreux frais non mentionnés dans le devis initial pèsent chaque mois sur le budget familial.

Suppléments fréquents

Les suppléments les plus courants concernent les produits d’hygiène, les rendez-vous chez le coiffeur, la location d’une télévision, la participation à certaines activités ou encore l’entretien du linge. Ces services, rarement inclus, peuvent vite représenter plusieurs dizaines d’euros supplémentaires chaque mois.

Médicaments et soins non pris en charge par l’Assurance maladie

À cela s’ajoutent les médicaments non remboursés et certains soins non pris en charge par l’Assurance maladie. Même s’ils semblent ponctuels, ces frais médicaux additionnels peuvent créer une charge récurrente, notamment pour les résidents polypathologiques.

Dépenses personnelles du résident au quotidien

Il faut aussi compter avec les dépenses personnelles du résident : vêtements, chaussures, sorties, petits achats de confort ou encore abonnements téléphoniques, etc. Ces besoins du quotidien, bien qu’indispensables au bien-être, ne sont jamais intégrés dans le devis initial.

Quand les proches doivent contribuer : l’obligation alimentaire[5]

Par ailleurs, l’obligation alimentaire[5] impose aux enfants (ou autres obligés légaux) de contribuer financièrement à l’hébergement du résident, s’il n’a pas les ressources nécessaires. Le montant dépend des revenus et des charges de chacun.

Le reste à charge réel pour les familles

Le reste à charge est souvent inférieur au tarif affiché grâce aux aides, mais suppléments et standing peuvent faire fortement varier la facture.

Combien paient les familles en moyenne en 2025 après aides

En 2025, le reste à charge moyen est estimé autour de 1 800 €/mois pour un résident en EHPAD[1], après déduction des aides publiques.

Aides disponibles et ce qu’elles couvrent vraiment

Parmi les aides principales, on trouve l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), qui prend en charge partiellement le tarif de dépendance[3] selon le GIR[4] du résident et ses revenus.

L’APL ou ALS aide au logement[6] peut réduire le coût de l’hébergement, selon si l’établissement est conventionné.

L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) intervient pour les personnes à faibles ressources, pouvant couvrir tout ou partie du tarif hébergement si l’EHPAD[1] est habilité.

LIRE AUSSI : Comment payer une maison de retraite quand on n’a pas les moyens ? 

Ce qui est inclus dans la facture de l’EHPAD[1] vs ce qui reste à la charge de la famille

Dans la pratique, la facture de l’EHPAD[1] inclut hébergement, restauration, entretien du linge collectif et soins de base. Tout le reste (suppléments, dépenses personnelles, soins non remboursés) demeure à la charge de la famille, d’où la nécessité d’anticiper soigneusement le budget mensuel.

senior calculant les charges fixes en EHPAD

Pourquoi le prix en EHPAD[1] varie autant d’un établissement à l’autre

Les écarts de prix entre EHPAD[1] s’expliquent par plusieurs facteurs de structure très concrets.

L’impact de la localisation

Les établissements situés en zones urbaines ou métropolitaines affichent des tarifs plus élevés qu’en zones rurales : prix de l’immobilier, salaires, coût de la vie local augmentent le tarif hébergement et services. Par exemple, les EHPAD[1] de l’Île-de-France coûtent bien plus cher que ceux de régions moins peuplées.

Le rôle du statut juridique

Le statut juridique de l’établissement influe aussi fortement : les EHPAD[1] publics ou associatifs tendent à pratiquer des prix plus modérés, tandis que les établissements privés lucratifs appliquent des tarifs plus élevés, souvent justifiés par des standards de confort ou des investissements supérieurs.

Le niveau de dépendance[3] du résident

Le niveau de dépendance[3] (GIR) du résident modifie directement le montant dépendance[3][4] à verser. Plus le résident est dépendant (GIR[4] 1-2), plus le tarif dépendance[3] augmente, ce qui accroît le coût total mensuel.

Conseils pratiques pour anticiper le vrai coût d’un EHPAD[1]

Commencer les démarches dès que possible aide à éviter les mauvaises surprises et à mieux budgéter.

Demander un devis détaillé avant toute admission

Demandez à l’établissement un devis exhaustif, précisant séparément les tarifs hébergement, dépendance[3], soins, et tous les services facultatifs (linge, activités, chambre individuelle, coiffeur…). Vérifiez ce qui est inclus ou non pour éviter des frais cachés. Le devis doit aussi mentionner les conditions ou majorations selon le GIR[4] ou l’emplacement.

Comparer plusieurs établissements avec des outils fiables

Utilisez des annuaires ou comparateurs comme Annuaire Retraite, ou adressez-vous à un conseiller spécialisé. Ils peuvent vous aider à comparer les tarifs hébergement, dépendance[3] et le reste à charge après les aides (APA, APL…) selon votre département.

Identifier toutes les aides existantes, y compris locales

En plus de l’APA, de l’APL ou de l’ASH, renseignez-vous auprès du conseil départemental, des CCAS[7], de la CAF ou des caisses de retraite pour connaître les aides spécifiques à votre résidence ou commune. Certaines petites aides locales ou dispositifs moins connus peuvent aussi réduire le reste à charge.

En anticipant chaque poste de dépense et en mobilisant toutes les aides disponibles, le prix en EHPAD[1] devient plus lisible. Reste à chacun de comparer, questionner et s’informer pour choisir l’établissement le plus adapté, humainement et financièrement.

FAQ

Peut-on refuser de payer certaines options ?

Les options facultatives (télévision, chambre individuelle, coiffeur, services de confort) ne sont pas obligatoires. On peut refuser de les souscrire ou demander qu’elles soient supprimées du devis. Si elles sont incluses sans consentement, il est possible de les contester auprès de la direction ou, en dernier recours, d’un médiateur.

Est-ce que tout est déductible fiscalement ?

Seuls les frais liés à l’hébergement et à la dépendance[3] dans l’EHPAD[1] (toilettes, aide à la vie quotidienne) peuvent donner droit à une réduction d’impôt[8] de 25 %, dans la limite de 10 000 €/an par personne. Les aides perçues (APA, APL, ASH) doivent être déduites du montant des dépenses déclarées.

Comment réduire le reste à charge ?

Pour alléger la facture, il est possible de mobiliser les aides existantes (APA, ASH, APL), d’opter pour un établissement plus abordable, de négocier certaines options facultatives et d’utiliser une plateforme en ligne pour comparer les offres.

Que faire si on ne peut plus payer ?

Contacter rapidement le CCAS[7] ou le conseil départemental pour solliciter l’ASH ou d’autres aides sociales. On peut aussi demander un étalement auprès de l’établissement. Si nécessaire, un recours judiciaire peut être envisagé pour ajuster ou annuler l’obligation alimentaire[5].

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