Le CLIC – Centre local d'information et de coordination – [1]n'apparaît pas toujours comme la première porte à pousser pour les familles. Pourtant, dès que la santé d'un senior vacille, que la chaleur s'installe ou qu'un imprévu surgit, ce service public local s'impose comme le point de jonction entre urgence, prévention et accompagnement global. En quelques heures, parfois quelques jours, le CLIC[1] mobilise tout un réseau pour que la fragilité ne vire pas à la crise.
Un guichet stratégique, souvent méconnu
Le CLIC[1] (Centre Local d’Information et de Coordination) joue un rôle central pour protéger les personnes âgées durant la canicule[4], en orchestrant vigilance, prévention et interventions coordonnées.
Plan canicule[4] : vigilance, anticipation, actions coordonnées
L'été, la chaleur n'épargne pas les plus âgés. Surtout ceux dont la santé chancelle ou qui vivent seuls. Déshydratation, malaise, aggravation de pathologies chroniques : la canicule fait grimper les risques. Le CLIC[1][4] orchestre alors plusieurs fronts :
- Information ciblée : conseils pratiques, rappels sur l'hydratation, gestes simples à adopter (fermer les volets, aérer la nuit, éviter les sorties aux heures chaudes).
- Inscription sur les registres communaux : une démarche clé. Elle déclenche, dès alerte, des visites ou des appels de contrôle organisés par la mairie ou le CCAS[5].
- Réseau de vigilance personnalisé : coordination entre voisins, famille à distance, bénévoles, services professionnels. Le CLIC[1] monte un planning de contacts quotidiens, propose parfois des appels de convivialité pour briser l'isolement.
- Activation de la téléassistance : bracelet ou bouton d'appel, parfois financé partiellement par la caisse de retraite ou la collectivité.
- Portage de repas adaptés : pour éviter les efforts inutiles, garantir une alimentation riche en eau et en sels minéraux.
- Visites à domicile : aide-ménagère, infirmier, bénévole formé, chaque passage permet de vérifier l'état du logement, de rappeler les bons gestes et de détecter les premiers signes d'alerte.
Le CLIC[1] accompagne aussi l'inscription à ces dispositifs, souvent en lien direct avec la mairie, les services d'aide à domicile[6], les établissements ouverts en cas d'urgence (espaces climatisés, hébergements temporaires).

Urgence à domicile : réactivité et solutions sur-mesure
Un retour d'hospitalisation, une chute, un aidant qui doit s'absenter, une aggravation rapide de l'état de santé : l'urgence ne prévient pas. L'été, les équipes du CLIC[1] maintiennent le contact, même en effectif réduit. Leur force réside dans leur capacité à savoir qui appeler, où trouver une place ou un intervenant, quels papiers rassembler.
- Services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) : ils ajustent leurs plannings pour les situations prioritaires. Le CLIC[1] peut déclencher la visite, peut aider à choisir entre service prestataire (tout géré par l'organisme), mandataire (gestion partagée), ou emploi direct – plus long à mettre en place, mais plus personnalisé.
- Soins infirmiers à domicile (SSIAD[7], SPASAD) : coordination des passages pour les soins essentiels.
- Constitution express du dossier d'aides : pièces d'identité, justificatifs de ressources, certificat médical récent – tout est prêt pour enclencher l'APA d'urgence ou les aides ménagères départementales.
- Mobilisation simultanée de plusieurs acteurs : le CLIC[1] multiplie les appels, documente chaque démarche, sollicite le CCAS[5], le Conseil départemental, parfois les permanences estivales des caisses de retraite.
La rapidité d'exécution dépend de la complétude du dossier, du degré d'anticipation et de la gravité de la situation. Trois à sept jours pour une aide classique, parfois 24 à 48 heures avec la procédure d'urgence.
Aides financières : accélérer, combiner, optimiser
L'aspect financier bloque encore trop de familles. Le CLIC[1] sait où trouver des marges de manœuvre :
- APA d'urgence : possibilité d’un versement provisoire dès réception du certificat médical et des ressources. Le Conseil départemental statue rapidement, couvre les besoins essentiels en attendant l'évaluation complète.
- Aide-ménagère départementale : une alternative pour ceux qui n'entrent pas dans les critères de l'APA. Elle peut être mise en place rapidement, souvent sur prescription médicale.
- Aides des caisses de retraite : souvent sous-utilisées. Portage de repas, téléassistance, aide ponctuelle après hospitalisation ou en soutien à l'aidant. Certaines caisses assurent une permanence même l'été.
- Crédit d'impôt[8] immédiat : 50 % sur les services à la personne, déduit à la source pour diminuer le reste à charge dès la première facture.
- Cumul : APA, aides des caisses, crédit d'impôt[8], tout s'additionne, sauf l'aide-ménagère départementale qui ne se combine pas avec l'APA.
Le CLIC[1] aide à remplir les dossiers, suit l'avancée des demandes, propose des recours en cas de refus (recours gracieux, contestation auprès du Défenseur des droits, sollicitation de l'assistante sociale du Département).
Accueil temporaire : solutions de répit et d'urgence
Quand rester à domicile devient trop risqué, le CLIC[1] pivote vers l'hébergement temporaire. Plusieurs formules existent, chacune répondant à un besoin différent.
Type d'accueil | Public ciblé | Services | Durée |
EHPAD[2] | Seniors dépendants, retour d'hospitalisation | Soins disponibles en continu, restauration, animations | Jusqu'à 90 jours/an |
Famille d'accueil | Personnes valides ou dépendantes | Vie familiale, accompagnement personnalisé | Jusqu'à 90 jours/an |
Résidence autonomie | Seniors autonomes | Logement indépendant, services à la carte | Variable |
Accueil de jour/nuit | Troubles cognitifs, besoin de répit | Accompagnement à la journée ou à la nuit, animations | 3 à 5 jours/semaine |
L'accueil temporaire s'organise pour répondre à plusieurs situations : absence de l'aidant, crise familiale, hospitalisation du senior ou du proche, besoin de tester la vie en établissement, adaptation à la perte d'autonomie. La demande se prépare, les places restent limitées, surtout l'été. Le CLIC[1] peut utiliser le portail ViaTrajectoire pour repérer les lits disponibles, contacte directement les établissements, prépare le dossier administratif (documents d'identité, justificatifs, dossier médical).
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Financer un accueil temporaire : quelles aides activer ?
- APA : utilisable aussi pour les séjours temporaires, forfait spécifique pour l'accueil de jour ou de nuit.
- Aide sociale à l'hébergement (ASH) : participation du Conseil départemental pour les ressources modestes, en EHPAD[2] ou famille d'accueil.
- Caisses de retraite : aides ponctuelles pour le répit de l'aidant ou après une hospitalisation.
- Allocation logement sociale (ALS) : possible dans certains cas.
- Une partie des frais de dépendance[9] peut être déductible, dans la limite d’un plafond annuel.
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FAQ pratique : préparer l'été, organiser l'aide en urgence
Quels documents anticiper pour un dossier express ?
- Pièce d'identité, justificatif de domicile
- Attestation sécurité sociale et mutuelle
- Dernier avis d'imposition
- Dossier médical récent, liste des traitements
- Attestation d'aides existantes (APA, ASH…)
- Pour l'accueil familial : évaluation sociale par un travailleur social du Département
Combien de temps pour mettre en place une aide à domicile[6] l'été ?
En moyenne, 3 à 7 jours pour une aide classique, 24 à 48h en cas de procédure d'APA d'urgence bien documentée.
Comment surveiller un parent à distance pendant la canicule[4] ?
- Mettre en place une téléassistance, un système d'alerte automatique ou un réseau de vigilance (famille, voisins, bénévoles).
- Programmer des appels ou visioconférences quotidiens.
- Solliciter le CLIC[1] pour organiser des visites de contrôle ou adapter le logement.
Quelles solutions si toutes les aides sont refusées ?
Un recours gracieux peut être adressé à l'organisme concerné. Le service d'action sociale du Département ou le Défenseur des droits peuvent intervenir en cas de blocage persistant.
Le CLIC[1], allié discret mais décisif
Derrière chaque prise en charge rapide, chaque solution trouvée face à la canicule[4] ou à l'urgence, une équipe du CLIC[1] se mobilise souvent en coulisses. Relation de confiance, connaissance fine du territoire, liens directs avec les acteurs locaux : leur efficacité ne tient pas du hasard. Pour éviter l'isolement, anticiper les coups durs, ou simplement fluidifier les démarches, le CLIC[1] reste l'allié des seniors et de leurs proches, surtout quand le thermomètre s'affole.
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