Définition et financement d’un EHPAD associatif

Lorsque le maintien à domicile n’est plus possible et qu’une personne âgée devient dépendante, on franchit alors le cap de la recherche d’une structure d’accueil spécialisée. Les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) représentent des piliers essentiels dans la prise en charge des seniors en perte d’autonomie. Parmi ceux-ci, les EHPAD associatifs se distinguent par leur mode de gestion, impliquant souvent la participation active de la communauté locale. Définition, mission et financement d’un EHPAD associatif : Annuaire Retraite vous explique tout sur ce type d’hébergement.

Qu’est-ce qu’un EHPAD associatif ?

De manière générale, un EHPAD est un établissement médicalisé qui offre un hébergement pour les personnes âgées dépendantes qui ne peuvent plus rester seules à leur domicile. Il propose des soins adaptés, une assistance constante et une surveillance médicale accrue.

Les EHPAD s’adressent aux personnes de plus de 60 ans ou plus en perte d’autonomie de niveau GIR 1 à 4. Le niveau de dépendance est évalué grâce à différents critères, tels que la cohérence, l’orientation, la toilette ou encore les déplacements intérieurs, le GIR 1 correspondant à une dépendance totale.

À mi-chemin entre le public et le privé, les EHPAD associatifs se démarquent par leur modèle de gestion, reposant sur une association à but non lucratif. Cette dimension engendre une implication locale, des actions bénévoles, et une connexion plus étroite avec la communauté.

Leur mission principale est d’assurer le bien-être et la santé des résidents en offrant un environnement sécurisé, des soins médicaux adaptés, et un accompagnement social pour maintenir une qualité de vie optimale. Tout en respectant leur autonomie.

Qui finance les EHPAD associatifs ?

Au départ, souvent créés pour accueillir un public spécifique comme les personnes âgées démunies et sujettes à la dépendance, les veuves ou les anciens combattants, les EHPAD associatifs sont aujourd’hui accessibles à tous.

Fonctionnant sans but lucratif, ces établissements sont généralement sous la gestion d’organismes privés tels que des groupes mutualistes, des caisses de retraite, des fondations, et autres entités similaires. Parmi eux, on retrouve des acteurs connus comme la Mutualité française, l’association Arpavie ou encore Les Petites Soeurs des Pauvres.

Tout comme les EHPAD publics, les EHPAD associatifs sont financés par : 

• L’État et l’Assurance maladie pour le personnel soignant et les équipements médicaux ; 
• Les conseils départementaux pour le forfait dépendance ; 
• Les résidents pour l’hébergement, la restauration et les activités d’animation.

En outre, l’aspect associatif permet aux EHPAD de bénéficier de dons et de soutiens financiers de particuliers, d’entreprises locales et d’organisations caritatives. Ces contributions additionnelles peuvent financer des projets spécifiques ou améliorer les conditions de vie et les soins des résidents.

Comment fonctionne un EHPAD associatif ?

Le fonctionnement d’un EHPAD associatif repose sur une collaboration harmonieuse entre divers acteurs. Des équipes pluridisciplinaires, composées de professionnels de santé, de personnel administratif, de bénévoles et souvent de membres de la communauté locale, travaillent ensemble pour assurer le bien-être des résidents.

Des tarifs raisonnables

L’une des caractéristiques distinctives des EHPAD associatifs réside dans la proposition de prix d’hébergement souvent plus raisonnables que dans les EHPAD publics. 

Gérés par des associations à but non lucratif, les EHPAD associatifs n’ont pas pour objectif premier d’être rentable financièrement, mais plutôt de fournir des services de qualité. Cette gestion désintéressée permet d’orienter les ressources vers le bien-être des résidents plutôt que vers des profits, contribuant ainsi à maintenir des tarifs plus accessibles. Les tarifs appliqués en EHPAD associatif sont maîtrisés avec un excellent taux d’encadrement, parfois même meilleur que dans le secteur privé. 

En outre, les résidents en EHPAD associatif peuvent, sous certaines conditions, prétendre à des aides financières telles que l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou l’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement). Grâce à ce financement, le prix de l’hébergement pour une personne âgée aux faibles ressources reste raisonnable.

Des valeurs humaines fortes

En plus de la dimension économique, les EHPAD associatifs se distinguent par leur engagement envers des valeurs humaines fortes, créant un environnement chaleureux et attentif.

L’implication importante des bénévoles dans les EHPAD associatifs contribue à instaurer une atmosphère de bienveillance. Ces bénévoles, souvent issus de la communauté locale, apportent un soutien émotionnel aux résidents, participent à des activités sociales au sein de l’établissement et créent une connexion intergénérationnelle bénéfique.

Les EHPAD associatifs mettent fréquemment l’accent sur une approche personnalisée des soins. En favorisant une communication ouverte et en impliquant les résidents dans les décisions de santé qui les concernent, ces établissements cherchent à respecter la dignité et l’autonomie de chaque individu, contribuant ainsi à la qualité de vie des résidents.

L’aspect associatif de ces établissements encourage la création d’une communauté bienveillante et solidaire. Les valeurs de partage, d’entraide et de respect sont au cœur de ces établissements, favorisant un environnement où les liens sociaux sont renforcés et où chacun se sent intégré et soutenu.

Quelles différences entre un EHPAD public, privé à but lucratif et associatif ? 

Ehpad public, privé ou associatif, chaque type d’établissement présente des caractéristiques distinctes, notamment en termes de gestion, de tarification et de niveau de prestations.

L’EHPAD public

La maison de retraite publique dépend du centre d’action sociale, de l’assistance publique ou d’un centre hospitalier. Le plus souvent localisé en milieu rural, ce type d’établissement convient très bien aux personnes âgées en perte d’autonomie et à la recherche de calme et de campagne. 

Les tarifs appliqués en EHPAD publics sont définis par le Conseil départemental et sont, la plupart du temps, inférieurs à ceux pratiqués en maison de retraite privée. Le montant du tarif médian dans ce type d’hébergement est de 1 946 € par mois et s’adresse plus particulièrement aux seniors avec de faibles ressources financières.

Cependant, même si les EHPAD publics restent largement majoritaires en France, il est difficile d’y trouver rapidement une place et les listes d’attente sont longues, notamment en raison de leurs tarifs raisonnables.

L’EHPAD privé à but lucratif

Bien plus onéreux que la maison de retraite publique, l’EHPAD privé à but lucratif s’adresse aux personnes âgées en perte d’autonomie ayant davantage de ressources. 

Majoritairement situés en zone urbaine, à proximité des transports et des commerces, ces établissements offrent souvent des prestations et des soins de qualité, voire haut de gamme pour certains d’entre eux, tels que la présence d’une salle de sport, d’un salon de coiffure ou encore d’une piscine.

L’EHPAD privé à but non lucratif

Comme son nom l’indique, ce type d’établissement est géré par une association à but non lucratif (loi 1901). Il reste assez proche des maisons de retraite publiques tant en matière de tarifs que de niveau de prestations proposées. 

Les EHPAD privés associatifs représentent 24 % du total des EHPAD en France, soit 1 764 établissements en 2021. Ces établissements représentent une bonne option par rapport aux Ehpad privés commerciaux beaucoup plus onéreux et aux Ehpad publics dont la liste d’attente peut être très chargée.

Comment choisir entre EHPAD public, privé à but lucratif ou privé associatif ? 

Le choix d’une maison de retraite médicalisée, qu’elle soit privée ou publique, est une décision importante qui va dépendre :

• des besoins spécifiques du futur résident en termes de soins médicaux, de services d’assistance et d’activités sociales ; 
• du budget disponible pour l’hébergement, les tarifs pouvant varier du simple au double entre un établissement public et un établissement privé ; 
• de la localisation souhaitée, les établissements publics étant plus répandus en milieu rural ; 
• de la qualité des services proposés dans l’établissement.

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