En période de canicule[1], les personnes âgées figurent parmi les populations les plus vulnérables face aux fortes chaleurs. Paradoxalement, certains gestes que nous pensons protecteurs peuvent s’avérer contre-productifs, voire dangereux. Entre idées reçues et bonnes intentions mal appliquées, il est facile de commettre des erreurs qui aggravent leur état. Découvrons ensemble les principales maladresses à éviter, pour préserver efficacement leur santé durant les épisodes de forte chaleur.
6 erreurs fréquentes à éviter en cas de canicule[1] avec les personnes âgées
En période de canicule[1], certaines bonnes intentions peuvent aggraver les risques pour les personnes âgées.
1. Faire boire beaucoup d’eau
Faire boire les personnes âgées pendant une canicule[1] est essentiel, mais inutile de dépasser 1,5 L par jour. Leur organisme transpire moins et élimine plus difficilement l’excédent. Boire beaucoup plus peut provoquer une hyponatrémie, dangereuse pour le cerveau.
Mieux vaut proposer de petites gorgées régulières, complétées par des aliments riches en eau. Et surtout, ne pas attendre la soif !
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2. Donner de l’eau glacée à boire
Donner de l’eau glacée à une personne âgée peut être contre-productif. Le corps, croyant avoir froid, augmente sa température interne. Mieux vaut proposer des boissons à température ambiante.
Évitez aussi le café ou le thé, légèrement diurétiques, au profit d’eau, d’infusions sans caféine ou de jus dilués, plus efficaces pour maintenir une bonne hydratation.
3. Ouvrir les fenêtres toute la journée pour ventiler
Ouvrir les fenêtres toute la journée en période de canicule[1] laisse entrer l’air chaud et réchauffe le logement. Gardez-les fermées, volets clos, tant qu’il fait plus chaud dehors.
À l’inverse, ne les laissez pas closes en continu. Aérez tôt le matin, tard le soir ou la nuit pour créer des courants d’air rafraîchissants.
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4. Miser sur un ventilateur pour rafraîchir l’ambiance
Cet appareil ne fait que brasser l’air ambiant, qui reste chaud, donnant ainsi une fausse impression de fraîcheur. Pour être efficace, il doit être combiné à des techniques permettant de refroidir réellement l’air, comme l’installation d’un linge humide devant le flux ou ld’utilisation d’un brumisateur d’eau.
Sans ces précautions, le ventilateur peut accentuer la déshydratation et fatiguer l’organisme, sans apporter de véritable soulagement face aux fortes chaleurs.
5. Profiter du beau temps pour sortir prendre l’air
Mieux vaut éviter toute sortie aux heures les plus chaudes, entre 11 h et 18 h, et privilégier les moments plus frais du matin ou de la soirée.
Si une sortie est nécessaire, restez à l’ombre autant que possible, évitez l’exposition directe au soleil et limitez l’effort physique. Un chapeau à larges bords ou une casquette est indispensable pour protéger la tête et prévenir les coups de chaleur.
6. Penser que des habits légers suffisent
Le choix de la matière est tout aussi important que la légèreté du tissu. Les fibres naturelles comme le coton ou le lin permettent à la peau de mieux respirer et favorisent l’évaporation de la transpiration, limitant ainsi la surchauffe corporelle.
À l’inverse, les matières synthétiques retiennent la chaleur et empêchent une bonne ventilation.
Les couleurs claires reflètent la lumière et la chaleur, contrairement aux teintes foncées qui les absorbent.
Pourquoi les personnes âgées sont-elles particulièrement vulnérables aux épisodes de canicule[1] ?
Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux dangers de la canicule[1], car leur organisme et leur mode de vie les rendent plus vulnérables.
Moindre régulation thermique
Avec l’âge, les mécanismes naturels de régulation de la température corporelle perdent en efficacité. La transpiration, qui permet d’évacuer la chaleur, devient moins abondante. Les vaisseaux sanguins se dilatent aussi moins facilement, ce qui ralentit la dissipation de la chaleur par la peau. Le corps a alors plus de mal à se rafraîchir, surtout lors de températures extrêmes.
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Diminution de la sensation de soif
Le centre de la soif, situé dans le cerveau, devient moins sensible avec l’avancée en âge. Les personnes âgées peuvent donc être déjà déshydratées sans ressentir le besoin de boire. Ce décalage entre l’état d’hydratation réel et la perception de la soif retarde la prise de boisson et augmente le risque de coup de chaleur.
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Maladies chroniques fréquentes
Les maladies chroniques, fréquentes chez les personnes âgées, augmentent leur vulnérabilité face à la canicule[1]. Certaines pathologies limitent la capacité de l’organisme à réguler sa température et à supporter un stress thermique. Elles affaiblissent également la tolérance à la déshydratation, rendant l’équilibre hydrique plus difficile à maintenir. Ainsi, une chaleur prolongée peut rapidement aggraver l’état de santé, provoquer des décompensations ou déclencher des urgences médicales.
Médicaments à risque
Certains médicaments, comme les diurétiques, antihypertenseurs, neuroleptiques ou antiparkinsoniens, peuvent accroître les pertes d’eau, limiter la transpiration ou perturber la régulation thermique. En période de canicule[1], ces effets augmentent le risque de déshydratation et de coup de chaleur chez les personnes âgées, nécessitant une vigilance particulière.
Réserves physiologiques réduites
Avec l’avancée en âge, l’organisme récupère moins rapidement après un stress thermique. Une déshydratation ou un coup de chaleur peut donc entraîner des complications graves en un laps de temps réduit.
Isolement social
Les personnes âgées qui vivent seules sont moins surveillées, ce qui retarde la détection de signes d’alerte comme la confusion, la fatigue extrême ou le malaise. Parfois, elles minimisent leurs symptômes ou n’osent pas demander de l’aide par peur de déranger. Sans intervention rapide, la situation peut s’aggraver dangereusement.
Diminution de la mobilité
Se lever pour chercher de l’eau, fermer les volets ou accéder à une pièce plus fraîche peut demander un effort important, voire impossible sans aide. Certaines restent ainsi dans un environnement chaud et mal ventilé, où la température continue de grimper, augmentant considérablement le risque de déshydratation et de coup de chaleur.
Protéger nos aînés durant la canicule[1] demande plus de vigilance que de bonnes intentions. Appelez ou rendez-vous chez elles au moins deux fois par jour, restez attentif aux signaux d’alarme et n’hésitez jamais à contacter leur médecin ou le 15 dès le moindre doute.
FAQ
Quelles sont les erreurs fréquentes qui peuvent nuire aux seniors durant une canicule[1] ?
Fermer totalement le logement sans l’aérer aux bons moments, proposer de l’eau glacée, abuser du ventilateur ou négliger l’hydratation figurent parmi les erreurs les plus courantes. Sortir aux heures les plus chaudes représente également un risque important.
Comment bien hydrater une personne âgée pendant les fortes chaleurs ?
Il est important d’encourager les personnes âgées à boire régulièrement de petites gorgées d’eau tempérée, même sans sensation de soif. On peut aussi compléter cet apport en privilégiant les aliments riches en eau comme les fruits frais, les crudités, les yaourts ou les compotes.
Quels gestes simples favoriser pour protéger les seniors de la chaleur ?
Pour limiter l’impact de la chaleur, il est conseillé d’aérer tôt le matin ou tard le soir, puis de fermer volets et rideaux le reste de la journée. Les vêtements doivent être légers, en coton ou en lin, et il est préférable de passer du temps dans les pièces les plus fraîches du logement.
Faut-il éviter certains réflexes, comme boire de l’eau glacée ou utiliser un ventilateur ?
Il vaut mieux éviter de donner de l’eau glacée, qui peut provoquer un choc thermique, tout comme l’utilisation prolongée d’un ventilateur puissant qui assèche l’air sans le rafraîchir réellement. Les boissons à température ambiante et un flux d’air humidifié sont bien plus adaptés.
Quels signes d’alerte doivent pousser à consulter rapidement en période de canicule[1] ?
En période caniculaire, une fatigue inhabituelle, des maux de tête, une confusion, des vertiges, une faiblesse générale ou une diminution marquée de la quantité d’urines chez la personne âgée doivent alerter.
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