UHR complète : que faire quand aucune place n’est disponible ? Solutions et alternatives 

UHR complète que faire quand aucune place n’est disponible Solutions et alternatives
EHPAD Alzheimer

Vous cherchez une place en EHPAD UHR[1] pour votre proche âgé atteint de la maladie d’Alzheimer. Ses troubles du comportement se sont aggravés et la situation est devenue ingérable à domicile ou en EHPAD classique… et pourtant, partout la même réponse tombe : UHR[1] complète, liste d’attente saturée, admission impossible pour le moment. Dans cet article, vous trouverez des solutions concrètes, les bons réflexes pour prioriser votre proche, les alternatives adaptées selon les troubles, et surtout une méthode claire pour gérer l’attente sans mettre personne en danger.

Pourquoi les UHR[1] sont-elles souvent saturées ?

La saturation des UHR[1] n’est pas liée à un dysfonctionnement ponctuel, mais à un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande

Les UHR[1] restent peu nombreuses, une à quatre par département, et disposent d’un nombre de places très limité (12 à 14 par établissement). Or, avec le vieillissement de la population, les troubles neurocognitifs sévères sont de plus en plus fréquents. 

De plus, les admissions en UHR[1] s’inscrivent souvent dans la durée, ce qui réduit fortement le renouvellement des places. La majorité des demandes concerne des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentant des troubles du comportement importants, ce qui concentre la pression sur ces unités très spécialisées.

UHR complète qui ne peut plus prendre de nouveaux résidents

LIRE AUSSI : UHR Alzheimer : critères d’admission, prise en charge et alternatives quand la maladie s’aggrave[1]

Première étape : sécuriser votre proche quand l’UHR[1] n’a pas de place

Quand l’admission en UHR[1] est refusée faute de place, la priorité absolue n’est pas administrative : elle est sécuritaire. Il s’agit d’éviter qu’une situation déjà fragile ne bascule dans le danger pour la personne malade, les aidants ou les professionnels.

Que faire dans les 24-48 heures ?

Les premières heures sont décisives lorsque les troubles s’intensifient. 

Agitation extrême, agressivité verbale ou physique, déambulation incessante, tentatives de fugue ou mise en danger doivent être pris au sérieux immédiatement. Si le maintien à domicile[3] ou en EHPAD classique devient instable, il ne faut pas attendre que la situation dégénère. 

Contacter les professionnels déjà impliqués permet souvent de déclencher une réévaluation rapide et d’éviter un passage brutal par les urgences.

Faire évaluer la situation par un médecin

Sans évaluation médicale récente, une admission prioritaire n’avance pas. Le médecin traitant est le premier interlocuteur, mais l’avis d’un gériatre, d’un psychiatre ou du médecin coordonnateur[4] de l’EHPAD est souvent décisif. 

Leur rôle ne se limite pas à constater les troubles : ils doivent expliquer à quel point ils sont graves, fréquents et dangereux. Un compte rendu écrit, récent et précis suffit parfois à faire passer un dossier refusé en dossier prioritaire.

Constituer un dossier « prioritaire » immédiatement

Un dossier bien préparé change souvent la donne. Il ne s’agit pas de raconter, mais de montrer concrètement ce qui se passe. Pour qu’un dossier soit pris au sérieux, il doit permettre d’évaluer rapidement :

  • la nature des troubles : agitation, agressivité, cris, fugues, opposition aux soins, hallucinations ;
  • la fréquence : quotidienne, plusieurs fois par jour, nocturne, en augmentation récente ;
  • la gravité : mise en danger du proche, des aidants ou des soignants, chutes, violences, épuisement ;
  • les circonstances : moments déclencheurs, horaires, contexte (toilette, nuit, repas, changements) ;
  • les conséquences concrètes : hospitalisations, appels répétés aux professionnels, interventions en urgence ;
  • les tentatives déjà faites : ajustements de traitement, aides renforcées ;
  • les preuves écrites : comptes rendus médicaux, transmissions infirmières, courriers, ordonnances récentes.

Plus ces éléments sont précis, datés et documentés, plus le dossier peut être classé comme prioritaire, même dans un contexte de manque de place.

LIRE AUSSI : UHR en EHPAD : guide complet 2025 pour trouver une place, comprendre les coûts et réussir l’admission[1]

Comment accélérer une admission UHR[1] malgré la saturation ?

Même lorsque toutes les UHR[1] affichent complet, il existe des leviers d’action. Une admission ne se joue pas uniquement sur une liste d’attente chronologique, mais sur l’intensité des symptômes cliniques.

Les bons interlocuteurs à contacter

Quand on cherche une place en UHR[1], appeler au hasard ou envoyer des dossiers sans réponse est souvent décourageant. Ce qui fonctionne le mieux, c’est de parler aux bonnes personnes.

Le responsable de l’UHR[1], la direction de l’EHPAD et surtout le médecin coordonnateur[4] sont ceux qui prennent les décisions quand les places manquent. Ce sont eux qui évaluent le niveau de risque et l’urgence réelle. 

Un échange direct, avec des éléments concrets à l’appui, a beaucoup plus de poids qu’un simple dossier envoyé par courrier ou par mail.

Comment formuler une demande prioritaire ?

Pour être entendue, une demande doit être claire et se baser sur des faits. Il ne s’agit pas d’exagérer, mais de décrire la situation telle qu’elle est vécue au quotidien. Les établissements ont besoin de comprendre quels troubles sont présents, à quelle fréquence ils surviennent, s’il existe un danger pour la personne ou pour les autres, et pourquoi les solutions actuelles ne suffisent plus. 

L’appui d’un médecin ou encore l’envoi de petites vidéos renforcent fortement la demande. 

Le rôle du médecin coordonnateur[4] et pourquoi il peut ouvrir une place « en urgence relative » ?

Le médecin coordonnateur[4] joue un rôle clé dans les situations difficiles. Même lorsqu’aucune place n’est officiellement disponible, il peut signaler qu’une situation devient trop risquée pour attendre.

Cela peut permettre une réorganisation temporaire, un transfert ou une admission anticipée. Sans son avis médical, ces ajustements sont rares. Avec son soutien, une situation bloquée peut parfois évoluer plus rapidement.

Quelles sont les alternatives quand aucune UHR[1] n’est disponible ?

Quand l’entrée en UHR[1] est bloquée, cela ne veut pas dire qu’il n’existe aucune solution. En revanche, toutes les structures ne conviennent pas à tous les types de troubles.

UVP (Unité de vie[5] protégée) : si les troubles sont modérés

Les unités de vie protégée s’adressent à des personnes désorientées, mais encore relativement calmes. L’environnement y est sécurisé et pensé pour limiter l’angoisse et la désorientation. En revanche, ces unités ne sont pas équipées pour gérer une agressivité importante ou des crises répétées. Elles peuvent représenter une solution intermédiaire lorsque les troubles sont présents, mais encore contenus.

PASA : si agitation en journée, mais nuits calmes

Le PASA propose un accompagnement en journée, souvent méconnu des familles. Il permet d’occuper la personne, de canaliser l’agitation et de réduire les troubles du comportement pendant la journée. 

Cette solution est intéressante lorsque les nuits restent calmes. Elle ne remplace pas une UHR[1], mais peut soulager les aidants et éviter une dégradation rapide de la situation.

senior bénéficiant d'un accompagnement personnalisé en PASA

LIRE AUSSI : UVP, UHR, Unité Alzheimer et PASA : Quelles sont les différences de prise en charge des troubles neurodégénératifs dans ces unités ?[1]

UCC (Unité cognitivo-comportementale) : en cas de crise sévère

L’UCC est souvent l’alternative la plus adaptée lorsque les troubles deviennent ingérables. Elle accueille des personnes en pleine crise comportementale, le plus souvent après une hospitalisation.

L’objectif est d’apaiser la situation, d’ajuster les traitements et de retrouver un équilibre. C’est généralement une solution temporaire, avant une entrée en UHR[1] ou une autre orientation plus durable.

USLD[6] : si la maladie est très avancée et l’état médical fragile

Lorsque la dépendance est très lourde et que la maladie s’accompagne de problèmes médicaux importants, l’USLD[6] peut être envisagée. Elle offre une présence médicale continue et une surveillance renforcée. Dans ces situations complexes, la sécurité et les soins priment souvent sur le cadre de vie classique.

Séjours temporaires en EHPAD spécialisé : pour souffler et réévaluer

Un séjour temporaire peut permettre de passer un cap difficile en attendant une place en UHR[1]. Il offre un temps de répit pour la famille et permet aux professionnels d’observer la situation de près. Ces éléments peuvent ensuite appuyer une demande d’admission plus prioritaire.

Solutions à domicile pour tenir en attendant

Dans certains cas, un maintien à domicile[3] renforcé est possible à court terme. Les équipes spécialisées Alzheimer (ESA), les aides de nuit, la téléassistance et un renfort humain ciblé peuvent stabiliser temporairement la situation, à condition d’un suivi médical étroit.

Comment choisir la meilleure alternative selon le type de trouble ?

Face à l’urgence, le mauvais choix peut aggraver la situation. Il faut raisonner en fonction des troubles dominants, et non du diagnostic seul :

  • l’agressivité intense oriente vers une UHR[1] ou une UCC ;
  • la déambulation nocturne nécessite un environnement sécurisé comme une UVP ou une UHR[1] ;
  • les hallucinations associées à une agitation marquée relèvent souvent d’une prise en charge en UCC ;
  • des troubles majeurs associés à une dépendance extrême justifient une orientation vers une USLD[6].

Que faire si toutes les solutions alternatives refusent votre proche ?

Lorsque toutes les portes semblent closes, il existe encore des recours, souvent mal connus des familles.

La procédure d’urgence hospitalière

En cas de danger immédiat pour la personne ou son entourage, une hospitalisation peut être nécessaire. Elle n’est pas une solution de long terme, mais permet une réévaluation globale et peut débloquer une orientation prioritaire ensuite.

Faire réévaluer l’état par un psychiatre ou un gériatre

Un nouvel avis spécialisé peut changer la lecture du dossier. Une aggravation documentée ou un diagnostic réajusté modifie parfois complètement les possibilités d’orientation.

Réorienter vers une UHR[1] hors département

Cette option est rarement expliquée, mais elle existe. Certaines UHR[1] disposent de places plus rapidement hors du territoire immédiat. Cela implique un éloignement, parfois temporaire, mais peut représenter une solution concrète quand l’impasse locale est totale.

En conclusion, une UHR[1] complète n’est pas une fin de parcours. En comprenant les leviers, en documentant la situation et en activant les bonnes alternatives, il est possible de sécuriser son proche et de sortir de l’isolement. L’enjeu n’est pas seulement de trouver une place, mais de choisir la bonne réponse au bon moment.

FAQ

Peut-on demander une admission UHR[1] hors département ?

Oui. Une demande hors département est possible et parfois plus rapide, surtout quand toutes les UHR[1] locales sont saturées.

Une UCC peut-elle remplacer une UHR[1] ?

Non sur le long terme, mais oui temporairement. L’UCC sert surtout à apaiser une crise avant une autre orientation, souvent vers une UHR[1].

Combien de temps dure l’attente moyenne ?

Il n’existe pas de délai officiel. L’attente peut aller de quelques jours, semaines à plusieurs mois, selon l’urgence et la gravité des troubles.

UHR[1] complète : un EHPAD peut-il refuser un patient ?

Oui. Si l’établissement estime ne pas pouvoir assurer la sécurité, il peut refuser l’admission ou demander une autre orientation.

Quelle solution en cas de violence extrême ?

En cas de danger immédiat, une hospitalisation est souvent nécessaire pour protéger la personne et l’entourage et réévaluer la situation.

UVP ou UHR[1] : laquelle choisir en attendant une place ?

L’UVP peut suffire si les troubles sont modérés. En cas d’agressivité ou de crises fréquentes, l’UHR[1] reste plus adaptée.

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