Vous avez un parent atteint de la maladie d’Alzheimer[1] et vous vous demandez comment faire face à sa dégradation progressive. Vous vous sentez dépassé par la situation et vous craignez de ne plus pouvoir faire face aux risques du maintien à domicile. Vous envisagez alors de le placer en EHPAD[3][2], mais vous vous heurtez à son refus catégorique. Est-ce possible de le faire contre sa volonté ? Placer une personne Alzheimer[1] contre son gré est une décision douloureuse. Quelles sont les conséquences d’un tel acte ? Existe-t-il des alternatives à l’EHPAD[3] ? Nous allons tenter de répondre à ces questions dans cet article.
Pourquoi placer une personne Alzheimer[1] contre son gré ?
La maladie d’Alzheimer[1] est une affection neurodégénérative qui affecte la mémoire, le langage, le raisonnement, le jugement, l’orientation, et peut provoquer des troubles du comportement, de l’humeur, et de la personnalité. La maladie d’Alzheimer[1] évolue par stades, de léger à sévère, et nécessite une prise en charge adaptée à chaque phase.
Détérioration de l’état de santé et perte d’autonomie : Les limites du maintien à domicile[2]
Dans les premiers temps de la maladie d’Alzheimer[1], le maintien à domicile[2] est souvent envisageable. Les proches et les professionnels de santé peuvent apporter leur soutien, respectant ainsi le choix de vie du malade, préservant son environnement familier et limitant les coûts d’hébergement.
Mais cette solution présente des limites et des risques pour le malade et son entourage. Le malade peut se perdre, se mettre en danger, oublier de prendre ses médicaments, etc. Il arrive aussi que certains malades deviennent agressifs, dépressifs, ou refusent toute aide.
Face à ces difficultés, les aidants peuvent se sentir démunis et négliger leur propre santé. Il devient alors nécessaire d’envisager une autre solution, plus adaptée aux besoins du malade et de sa famille.
Les bénéfices d’un placement en EHPAD[3] pour une personne Alzheimer[1]
Un EHPAD[3] (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est une structure médicalisée qui accueille des personnes âgées ne pouvant plus vivre à domicile.
Un EHPAD[3] propose des services de restauration, d’animation, de soins, et d’accompagnement personnalisé. Certains établissements disposent d’unités spécialisées pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer[1] ou de troubles apparentés.
Le placement en EHPAD[3] peut présenter plusieurs bénéfices pour la personne Alzheimer[1] et sa famille, notamment :
- offrir un cadre sécurisé, adapté, et stimulant à la personne Alzheimer[1] ;
- assurer une surveillance médicale et paramédicale permanente ;
- favoriser le maintien des capacités cognitives et motrices ;
- prévenir ou traiter les complications de la maladie ;
- soulager les aidants et leur permettre de retrouver un équilibre de vie.
Comment placer une personne Alzheimer[1] contre son gré ?
Le placement en EHPAD[3] n’est pas toujours une décision facile à prendre ni à accepter. La personne Alzheimer[1] peut exprimer son refus, par des mots, des gestes, ou des comportements. Elle peut aussi ne pas être en mesure de donner son consentement, du fait de son altération du jugement ou de son incapacité à s’exprimer.
Placement sans consentement : Les conditions pour entrer en maison de retraite
Pour qu’une personne atteinte d’Alzheimer[1] soit placée en EHPAD[3] sans son accord, plusieurs critères doivent être remplis :
- elle doit représenter un danger pour elle-même ou pour les autres à cause de sa maladie ;
- elle ne doit pas avoir désigné de personne de confiance, rédigé de directives anticipées ou exprimé une volonté contraire ;
- si elle a un tuteur ou un curateur, celui-ci doit être d’accord avec le placement ;
- la famille ou les proches doivent être d’accord avec le placement, ou à défaut, le juge des tutelles[6].
Le placement doit être justifié par un certificat médical circonstancié, attestant de l’état de santé de la personne et de la nécessité de son admission en EHPAD[3]. Si tous ces critères sont remplis, un dossier de demande d’admission peut être constitué et envoyé à l’EHPAD[3] choisi.
Placement d’urgence en EHPAD[3] : Conseils pratiques pour préparer et faciliter l’entrée de la personne Alzheimer[1]
L’EHPAD[3] peut devenir une solution en cas de crise pour une personne atteinte d’Alzheimer[1]. En cas de danger, contactez rapidement le service social de l’hôpital, le CLIC ou le CCAS. Ils peuvent vous guider vers un EHPAD[3][8][7] avec des places d’urgence.
Que l’admission soit planifiée ou urgente, une préparation est nécessaire :
- visitez l’EHPAD[3] avant l’entrée, familiarisez-vous avec les lieux, le personnel et les résidents ;
- préparez les affaires personnelles de la personne, privilégiez les objets familiers, les photos et les souvenirs ;
- accompagnez-la le jour de l’entrée, expliquez-lui calmement la situation, montrez-lui sa chambre, son lit et ses affaires ;
- restez avec elle quelque temps, participez aux activités, aux repas et aux soins ;
- maintenez le contact après l’entrée, visitez-la régulièrement, appelez-la ou écrivez-lui.
Quelles sont les conséquences et les alternatives au placement d’une personne Alzheimer[1] contre son gré ?
Placer une personne Alzheimer[1] en EHPAD[3] sans son accord est une décision difficile, qui peut avoir des répercussions importantes, tant pour la personne malade que pour ses proches. Il est donc essentiel de bien réfléchir à ce choix.
Placer une personne âgée en urgence : Les implications éthiques et conséquences possibles pour le malade d’Alzheimer[1] et ses proches
Le placement d’une personne Alzheimer[1] en EHPAD sans son accord soulève des questions éthiques. Cette décision peut être vécue comme une atteinte à la dignité et aux droits de la personne, voire une trahison de ses proches. Ce bouleversement peut entraîner une perte de repères[3] et une rupture des liens sociaux.
Les conséquences sur la santé de la personne peuvent être lourdes : aggravation des symptômes, dépression[9], perte de confiance en soi, etc. Les proches peuvent également être affectés, ressentant culpabilité, frustration, colère, voire impuissance face à la situation.
Maladie d’Alzheimer[1] : Les hébergements et soins alternatifs au placement en EHPAD[3]
L’EHPAD[3] n’est pas l’unique refuge pour une personne atteinte d’Alzheimer[1]. D’autres options d’hébergement et de soins peuvent mieux correspondre à l’évolution de la maladie, au niveau de dépendance[10] et aux préférences de l’individu et de sa famille :
- l’accueil familial : un accueillant agréé offre à la personne un toit, des soins et une vie en famille ;
- l’accueil de jour : la personne bénéficie d’activités, de soins et de repas dans une structure spécialisée, tout en conservant son chez-soi ;
- l’hébergement temporaire : un court séjour en maison de retraite permet de soulager les aidants ou de faire face à une situation complexe.
Le placement en EHPAD[3] sans le consentement de la personne Alzheimer[1] est une décision complexe, qui doit être prise en fonction de la situation de la personne malade, de ses besoins et de ses souhaits. Il faut aussi tenir compte des conséquences émotionnelles, éthiques, et pratiques, pour la personne Alzheimer[1] et pour ses proches.
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