La sortie de l’hôpital d’une personne âgée ne signifie pas toujours que tout danger est écarté. Fatigue intense, risque de chute, pertes musculaires ou troubles cognitifs… La phase qui suit l’hospitalisation est souvent décisive pour la récupération. C’est là qu’intervient la maison de convalescence, un maillon essentiel du parcours de soins des personnes âgées. À quel moment y faire entrer son proche ? Est-ce différent d’une prise en charge en SSR ? Combien cela coûte-t-il vraiment ? Quelles aides peut-on obtenir ? Dans ce guide complet, vous trouverez des réponses claires pour faire le bon choix au bon moment, comprendre les modalités de prise en charge et organiser la suite du parcours de votre parent en toute sérénité.
Qu’est-ce qu’une maison de convalescence pour personnes âgées ?
Une maison de convalescence est une structure médico-sociale pensée pour accueillir des personnes en sortie d’hôpital, lorsqu’elles ne sont plus en phase aiguë de leur maladie ou de leur blessure, mais ne sont pas encore suffisamment rétablies pour rentrer à domicile.
Comment se définit la maison de convalescence ?
L’objectif d’une maison de convalescence est triple : offrir un cadre sécurisé et médicalisé, permettre une récupération progressive, et préparer un retour à la maison ou vers une autre structure de long terme comme l’EHPAD, si nécessaire.
Contrairement à l’hôpital, l’approche est moins intensive, et plus orientée vers le bien-être global et la récupération fonctionnelle.
Autrefois appelées « unités de moyen séjour[2] », ces structures sont désormais bien identifiées comme des SSR, présentes partout en France. On recenserait plus de 1 800 établissements susceptibles d’accueillir des seniors en convalescence.

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Quel est le rôle de la maison de convalescence pour personnes âgées ?
Après un séjour à l’hôpital, un retour immédiat au domicile peut exposer la personne à des risques de chutes, de complications ou d’isolement.
La maison de convalescence offre un espace intermédiaire : un lit médicalisé, une surveillance 24 h/24, des repas adaptés, des soins infirmiers réguliers, et un programme personnalisé pour réapprendre à marcher, retrouver un bon appétit et reprendre des repères.
Ce temps de convalescence, lorsqu’il est bien encadré, peut faire la différence entre un retour à domicile risqué, avec rechute possible, et une reprise progressive de l’autonomie.
À quel public âgé s’adresse la maison de convalescence ?
Ce type de structure s’adresse en priorité aux seniors sortant d’une hospitalisation suite à :
- une fracture ou une chirurgie orthopédique ;
- une opération chirurgicale de type abdominale, viscérale, ou autre ;
- un AVC[3] léger à modéré, ou un événement neurologique nécessitant un suivi ;
- une infection grave comme une pneumonie, ayant entraîné une grande faiblesse ;
- une dénutrition[4] ou déshydratation, perte de poids, perte d’appétit ;
- une hospitalisation prolongée ayant provoqué une perte de force musculaire, une grande fatigue, une perte d’autonomie temporaire.
Mais aussi, parfois, des personnes fragiles avant l’hospitalisation, pour lesquelles la convalescence représente un filet de sécurité avant le retour à domicile.
Convalescence, SSR, HAD, EHPAD temporaire : que choisir ?
Quand la sortie d’hôpital approche, les familles entendent souvent plusieurs sigles ou noms d’établissements, et c’est normal que cela crée de la confusion. Voici comment s’y retrouver et faire le bon choix.
Le SSR : différents degrés d’accompagnement ?
Le terme SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) est le plus juste aujourd’hui pour désigner une maison de convalescence, mais tous les SSR ne sont pas identiques. Certains sont plus médicalisés proposant une rééducation intensive et une prise en charge complexe alors que d’autres sont davantage orientés récupération douce.
Si votre proche a surtout besoin de repos, de surveillance, d’aide pour les gestes quotidiens, d’un accompagnement nutritionnel et d’un début de mobilisation, alors une maison de convalescence « classique » (SSR léger) peut suffire.
Si, en revanche, il faut rééduquer intensivement la mobilité, la marche, l’équilibre, ou gérer des pathologies lourdes (AVC[3], chirurgie lourde, polypathologie), un SSR plus médicalisé, avec plus de personnel soignant et de rééducateurs, sera préférable.
En soi, la maison de convalescence est un SSR « léger/modéré », un palier entre l’hôpital et le domicile ou l’EHPAD.
HAD : une option possible si le domicile est adapté et la famille disponible
Si le senior a un logement adapté, une personne disponible pour l’aider au quotidien, et des besoins de soins modérés, l’hospitalisation à domicile (HAD) peut être une alternative.
Elle permet de bénéficier des soins à domicile par des infirmiers ou des kinésithérapeutes, tout en permettant au senior de rester dans un cadre familier. Cela suppose un certain degré d’autonomie ou un bon accompagnement. Cette option est souvent envisagée quand la convalescence en établissement n’est pas possible ou souhaitée.
Le séjour en EHPAD temporaire quand la convalescence est impossible
Quand l’état de santé du senior est trop fragile, la récupération trop lente, ou qu’il existe des risques en cas de retour à domicile, un EHPAD temporaire (ou de longue durée) peut être envisagé.
L’objectif ici n’est plus la récupération, mais la prise en charge de la dépendance et des soins quotidiens. À la différence de la convalescence, l’EHPAD vise un accompagnement dans la durée.
Comment le médecin oriente le patient ?
C’est le médecin hospitalier (ou le médecin traitant) qui décide, en évaluant l’état de santé global, la capacité à se réadapter, l’autonomie, la qualité de l’environnement familial, etc.
Si l’état nécessite un suivi, mais reste stable, la maison de convalescence est la solution la mieux adaptée.
Si le senior a besoin de rééducation intense, il est préférable de l’orienter vers un SSR.
Enfin, si son autonomie est faible et qu’il nécessite une assistance quotidienne, c’est vers l’EHPAD, ou éventuellement l’HAD qui sera conseillé.
Quels soins sont assurés en maison de convalescence ?
Quand une personne âgée arrive en maison de convalescence, l’équipe médicale élabore un programme personnalisé de soins et d’accompagnement, basé sur ses besoins, comprenant la rééducation, l’aide à la vie quotidienne, des repas adaptés, une surveillance, etc.
Les soins médicaux et infirmiers
Dès l’admission, le patient bénéficie d’un suivi médical régulier : un médecin est référent, des infirmiers et aides-soignants assurent les soins quotidiens, comme les changements de pansements, la prise des médicaments, la gestion de la douleur ou encore le maintien de l’hygiène.
La rééducation physique : kinésithérapie[5], ergothérapie, mobilisation
Pour les personnes ayant subi une fracture, une chirurgie orthopédique ou une longue immobilisation, la marche, l’équilibre et la mobilité sont fragiles.
Des séances de kinésithérapie[5], d’ergothérapie, de mobilisation douce avec des exercices adaptés aux capacités du résident, sont proposées pour redonner progressivement autonomie et confort.
La réadaptation neurologique ou fonctionnelle
Si l’hospitalisation concernait un AVC[3], une infection neurologique ou des troubles cognitifs, certains centres de convalescence, notamment ceux dotés d’un service de gériatrie[6], peuvent proposer des soins de type orthophonie, rééducation motrice ou cognitive ou encore soutien psychologique pour aider à restaurer les capacités perdues.
La nutrition, l’hygiène et le confort
Parce que la récupération n’est pas que médicale, ces établissements assurent aussi l’aide à :
- la prise des repas ;
- le suivi de l’hydratation ;
- l’aide à la toilette ;
- la prévention des complications comme les escarres.
Ils veillent de manière générale au bien-être global du résident, un point particulièrement important pour les seniors fragiles.
La réadaptation à la vie quotidienne
L’un des objectifs est de préparer le retour à domicile : l’établissement peut accompagner le senior pour qu’il retrouve la capacité de gérer les gestes simples tels que se lever, marcher, s’habiller ou encore se laver, mais aussi l’aider à reprendre un rythme, des repères, un cadre rassurant, utile pour éviter l’isolement ou la rechute.

Combien de temps dure une convalescence pour un senior ?
La durée d’un séjour en SSR varie en moyenne entre 10 et 30 jours, selon la récupération, la douleur et la stabilité du patient après l’hospitalisation.
Pour une simple chirurgie chez une personne en bonne santé, environ 15 jours suffisent généralement pour préparer le retour à domicile. La durée moyenne situe autour de 35 jours, le temps de la rééducation fonctionnelle et du suivi médical.
Certaines pathologies nécessitent toutefois un séjour plus long :
- 15 à 30 jours après une chirurgie orthopédique, après une pose de prothèse ou une fracture ;
- 20 à 40 jours après un AVC[3] pour stabiliser l’état et engager la rééducation ;
- de 10 à 20 jours après une chirurgie cardiaque.
D’autres interventions (chirurgie abdominale ou générale) entraînent souvent des séjours plus courts, mais des complications peuvent les prolonger.
Il n’existe pas de durée maximale stricte : la limite dépend toujours de l’évolution du patient. Dans les faits, les SSR dépassent rarement 3 mois, au-delà desquels une réévaluation et une réorientation peuvent être proposées.
Combien coûte une maison de convalescence pour personnes âgées ?
Un des aspects les plus délicats pour les familles concerne le coût réel du séjour, et la prise en charge par l’Assurance maladie ou la mutuelle.
Quel est le tarif d’un séjour en maison de convalescence ?
Les établissements publics ou privés conventionnés avec l’Assurance maladie pratiquent les prix les plus encadrés.
Selon les régions, le tarif moyen oscille entre 100 € et 300 € par jour. Les établissements non conventionnés, eux, appliquent des tarifs libres, parfois plus élevés : 300 € à 500 € par jour.
Au-delà du tarif de base, certaines prestations sont facturées en supplément, telles que la chambre individuelle, la télévision ou encore l’accès à Internet. Le coût additionnel se situe entre 60 € et 200 € par jour, selon le standing et la région.
Ce que prend en charge l’Assurance maladie
La prise en charge dépend entièrement du statut de l’établissement et du motif du séjour.
Dans un établissement conventionné, l’Assurance maladie rembourse :
- 100 % des frais médicaux si le séjour est lié à une Affection de longue durée (ALD) ;
- 80 % des frais si le séjour concerne une pathologie aiguë ou une rééducation classique hors ALD.
Ces remboursements s’appliquent uniquement aux soins : actes médicaux, suivi infirmier, rééducation, hygiène. En revanche, certains postes restent entièrement à la charge du patient :
- le forfait hospitalier (20 €/jour),
- la chambre individuelle,
- les services de confort (télévision, téléphone, etc.).
Beaucoup de familles pensent, à tort, que les soins sont toujours remboursés, mais ce n’est pas toujours le cas. Dans un établissement non conventionné, la couverture par la Sécurité Sociale n’est pas garantie, même pour les soins de convalescence. L’intégralité du séjour peut donc rester à la charge du résident, sauf prise en charge exceptionnelle par sa mutuelle.
Quel est le rôle des mutuelles ?
La mutuelle peut prendre en charge tout ou partie du ticket modérateur du forfait hospitalier (les 20 % non remboursés), et parfois de la chambre individuelle. Certaines complémentaires santé prévoient même des forfaits spéciaux « sortie d’hospitalisation », très utiles pour compenser les frais non remboursés.
Quelles aides financières existent pour alléger le coût de la maison de convalescence ?
Pour alléger le coût d’une convalescence, plusieurs dispositifs peuvent être mobilisés, mais il faut s’y prendre tôt, connaître les critères et faire les démarches.
Aides de l’Assurance maladie en ALD
Si le séjour en maison de convalescence est lié à une pathologie reconnue en ALD, l’Assurance maladie peut prendre en charge la quasi-totalité des soins médicaux, ce qui réduit fortement le reste à charge.
L’APA
Pour un senior ayant perdu en autonomie, certaines aides sociales peuvent aider, selon son degré de dépendance. C’est le cas de l’APA.
Si votre proche est âgé de 60 ans ou plus, qu’il est en perte d’autonomie (GIR[7] 1 à 4), qu’il entre dans un établissement habilité, et que la demande est acceptée, l’APA peut prendre en charge tout ou partie du tarif « dépendance ».
Les aides des caisses de retraite
Les caisses de retraite, qu’il s’agisse du régime général (CARSAT/CNAV), de la MSA ou des caisses complémentaires (AGIRC-ARRCO), peuvent attribuer des aides ponctuelles pour faciliter un retour sécurisé après une hospitalisation.
Elles peuvent financer :
- un séjour en hébergement temporaire ;
- une aide exceptionnelle pour couvrir une partie du coût du séjour ;
- un forfait d’aide au retour à domicile (ARDH) si la personne rentre chez elle après l’hospitalisation.
Ces aides sont généralement soumises à condition de ressources, accordées sur dossier, et limitées dans le temps. Elles ne sont pas automatiques, mais peuvent réduire significativement la facture. Pour en bénéficier, il suffit de contacter la caisse de retraite dont dépend le senior ou de passer par un service social hospitalier.
Déduction fiscale : une économie de 25 % sur certaines dépenses
Lorsque le senior séjourne dans un établissement médico-social, une partie des frais engagés peut ouvrir droit à une réduction d’impôt[8] pouvant atteindre 25 %. Cette réduction porte sur les dépenses liées :
- au tarif dépendance ;
- au tarif hébergement ;
dans la limite d’un plafond annuel de 10 000 €, soit une réduction maximale d’environ 2 500 €.
Cette mesure ne concerne pas les prestations de confort ni les dépenses déjà remboursées par ailleurs. Pour en bénéficier, il suffit de déclarer les montants payés dans la rubrique « frais d’hébergement en établissement pour personnes dépendantes » lors de la déclaration annuelle de revenus.
Comment choisir la bonne maison de convalescence pour votre proche âgé ?
Le choix de l’établissement est déterminant : c’est ce qui garantit la qualité de la convalescence, la sécurité, le confort, et un retour à domicile réussi.
Vérifier le niveau médical et l’équipe soignante
Préférez un établissement avec :
- un médecin référent ;
- des infirmiers disponibles en permanence ;
- des kinésithérapeutes et ergothérapeutes présents de manière régulière ;
- des spécialistes selon le besoin (orthophonie, gériatrie[6], neurologie…), en fonction de l’état de santé du senior ;
- un ratio personnel / résidents adapté, garantissant un accompagnement attentif : c’est un indicateur clé de qualité. Plus le nombre de soignants par patient est élevé, plus le suivi est personnalisé et réactif.
L’existence d’un projet personnalisé et adapté à la pathologie
Le bon établissement propose un programme de soins personnalisé, tenant compte de l’âge, de la pathologie, du niveau d’autonomie, des besoins de rééducation, et du projet de retour à domicile. Cette personnalisation est un gage de qualité et d’efficacité.
Qualité de l’hébergement, confort et conditions d’accueil
Au-delà des soins, le cadre de vie compte énormément. Une chambre agréable, des lieux communs accueillants, des repas adaptés et un environnement sécurisé créent des conditions favorables au repos et à la rééducation. Quand le senior se sent bien, il récupère mieux.
Proximité géographique et lien familial
Un établissement situé à proximité de la famille simplifie les visites et renforce le lien avec les proches. Ce soutien régulier contribue à diminuer l’isolement et soutient la progression du patient durant sa convalescence.
Spécialisation selon les besoins spécifiques du patient
Certaines maisons de convalescence sont spécialisées dans un type de pathologie : fracture, chirurgie orthopédique, AVC[3], rééducation neurologique, gériatrie[6]…
Si le besoin du senior correspond à l’une de ces spécialités, privilégier un établissement adapté améliore les chances de récupération.
Les signaux d’alerte à surveiller
Avant de vous engager, prenez le temps de vérifier quelques points essentiels :
- la propreté générale de l’établissement ;
- l’hygiène des chambres et des espaces communs ;
- la disponibilité et l’amabilité du personnel ;
- la clarté des informations fournies (organisation, soins, tarifs) ;
- les avis et retours d’autres familles ;
- la qualité de l’accueil réservé au patient et à ses proches.
Un établissement qui présente des manques sur plusieurs de ces critères peut ralentir la récupération ou rendre le séjour plus difficile.
Comment trouver une place rapidement après une hospitalisation ?
La sortie d’hospitalisation se prépare souvent dans l’urgence, surtout lorsqu’un séjour en maison de convalescence s’avère nécessaire. Pour éviter un retour à domicile risqué ou une rupture de prise en charge, il est essentiel de savoir qui contacter, quelles démarches accomplir, et comment réagir si aucune place n’est disponible immédiatement.
Qui contacter pour une entrée en SSR ?
Le premier réflexe est de solliciter l’équipe hospitalière :
- l’assistante sociale est votre interlocutrice privilégiée. Elle connaît les établissements disponibles dans la région, monte les dossiers, transmet les documents médicaux et suit les réponses des structures ;
- le médecin hospitalier rédige l’orientation vers un SSR ou une convalescence. Son avis conditionne l’admission : sans prescription médicale adéquate, aucune structure ne peut accepter le patient ;
- un service de coordination des sorties ou une infirmière de liaison peut aussi vous aider à cibler les établissements les plus adaptés au profil médical de votre proche.
Plus tôt vous échangez avec ces interlocuteurs, plus vous augmentez les chances d’obtenir une place dans les délais.
Quelles sont les étapes administratives pour une entrée en SSR ?
Une admission en maison de convalescence nécessite un dossier complet. Les principales étapes sont :
- rassembler les documents médicaux : compte rendu d’hospitalisation, ordonnances, traitements en cours, bilan de rééducation ;
- obtenir la prescription d’entrée en SSR ou convalescence, rédigée par le médecin hospitalier ;
- compléter le dossier administratif : carte Vitale, attestation de mutuelle, coordonnées du proche référent, pièces d’identité ;
- envoyer le dossier à plusieurs établissements simultanément pour maximiser les chances d’acceptation ;
- attendre la réponse médicale de l’établissement, qui valide (ou refuse) l’admission après analyse du dossier.
Les maisons de convalescence donnent souvent leur réponse en 24 à 72 h lorsqu’il s’agit d’une sortie d’hôpital.
Quelles solutions si aucune place n’est disponible : HAD, EHPAD temporaire, service de répit ?
Si aucun établissement ne peut accueillir votre proche immédiatement, plusieurs solutions transitoires peuvent sécuriser la sortie.
L’HAD envoie une équipe médicale au domicile plusieurs fois par jour. C’est une alternative idéale si le senior est partiellement autonome et si l’entourage peut assurer une présence minimale.
L’EHPAD temporaire est une bonne solution lorsque la convalescence n’est pas possible ou que les structures sont saturées. Il assure un encadrement quotidien, une surveillance 24h/24 et un environnement sécurisé.
Les services de répit ou le renforcement à domicile passent par le passage d’aides à domicile, d’infirmiers libéraux, de kinésithérapeutes ou de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD[9]) qui peuvent prendre le relais le temps qu’une place se libère.
En résumé
| Critères | Maison de convalescence | SSR | HAD | EHPAD temporaire |
| Niveau de soins | Modéré à médicalisé | Élevé, rééducation intensive | Soins médicaux coordonnés à domicile | Encadrement quotidien, soins légers |
| Objectif principal | Récupération, réadaptation douce | Rééducation fonctionnelle structurée | Soins à domicile avec maintien du cadre de vie | Accueil sécurisé et aide à l’autonomie |
| Pour quel patient ? | Fragilité post-hospitalisation, marche difficile, fatigue, dénutrition[4] | AVC[3], fractures complexes, chirurgie lourde, pathologies nécessitant une rééducation intensive | Personne partiellement autonome, logement adapté et présence d’un aidant | Senior dépendant ou fragile ne pouvant rester seul |
| Durée moyenne | 2 à 6 semaines | 3 semaines à plusieurs mois | Variable selon prescription | Quelques semaines à plusieurs mois |
| Présence médicale | Médecin référent, infirmiers quotidiens | Équipe médicale complète + plateaux techniques | Médecin traitant + infirmiers à domicile | Médecin coordonnateur[10] + infirmiers en EHPAD |
| Rééducation | Kiné modérée, mobilisation, marche | Kiné + ergothérapie + orthophonie intensives | Kiné à domicile selon les besoins | Peu ou pas de rééducation |
| Avantage clé | Transition sécurisée avant retour à domicile | Rééducation complète, récupération rapide | Maintien du cadre familier | Sécurité et accompagnement quotidien |
| Limite principale | Rééducation légère | Séjour parfois plus longs, délais d’entrée | Nécessite la disponibilité de la famille | Pas centré sur la récupération |
| Coût moyen | 100 à 300 € par jour | 150 à 350 € par jour | Selon soins et interventions | 70 à 120 € par jour + dépendance |
| Prise en charge Sécurité Sociale | 100 % ALD 80 % hors ALD | 100 % ALD 80 % hors ALD | Selon le type d’acte | APA pour la dépendance |
| Aides possibles | Mutuelle ALD APA Caisse de retraite Réduction fiscale | Mutuelle ALD APA Caisse de retraite Réduction fiscale | Sécurité sociale APA à domicile | APA Aides sociales Caisses de retraite |
FAQ
Quelle est la différence entre SSR et convalescence ?
La convalescence correspond à un SSR « léger », centré sur la récupération et la surveillance. Les SSR plus médicalisés offrent une rééducation intensive et un suivi spécialisé.
Combien de temps dure une convalescence après hospitalisation ?
La durée moyenne se situe entre 2 et 6 semaines selon l’état du patient. Elle peut être prolongée si la récupération est lente ou si les soins doivent être poursuivis.
Qui décide de l’entrée en maison de convalescence ?
C’est le médecin hospitalier, ou parfois le médecin traitant, qui établit la prescription. L’établissement confirme ensuite l’admission après analyse du dossier médical.
La maison de convalescence est-elle remboursée ?
Les soins sont pris en charge à 80 % ou 100 % selon le motif (ALD ou non). En revanche, l’hébergement, le forfait journalier et les prestations de confort restent souvent à la charge du patient.
Quelles aides existent pour financer une convalescence ?
La mutuelle, les caisses de retraite, l’APA (selon la dépendance), peuvent réduire le reste à charge. Une réduction fiscale de 25 % est aussi possible sur une partie des frais en établissement.
Comment trouver une place en urgence ?
Il faut solliciter l’assistante sociale et le médecin de l’hôpital, puis envoyer le dossier à plusieurs établissements simultanément. Les réponses arrivent généralement sous 24 à 72 heures.
Peut-on passer de la convalescence à un EHPAD temporaire ?
Oui, si l’autonomie reste insuffisante pour rentrer à domicile. C’est une solution fréquente lorsque la récupération stagne ou que la sécurité du patient n’est plus assurée.






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