Réforme des tarifs EHPAD : ce que la hausse jusqu’à +35 % change concrètement pour votre famille

Réforme des tarifs EHPAD ce que la hausse jusqu’à +35 % change concrètement pour votre famille
Maisons de retraite

Votre parent âgé vit en maison de retraite et vous avez entendu parler d’une réforme mise en place début 2025 et pouvant entraîner jusqu’à +35 % d’augmentation sur les tarifs des EHPAD habilités à l’ASH. C’est suffisant pour inquiéter n’importe quelle famille, surtout quand les informations sont floues, parfois contradictoires, voire alarmistes.  Cet article vous aide à comprendre ce qui change vraiment : pourquoi les tarifs évoluent, ce que votre famille devra payer, quelles aides peuvent compenser la hausse et comment payer la maison de retraite quand on n'a pas les moyens.

Pourquoi les tarifs des EHPAD augmentent-ils autant ?

Avant d’entrer dans les chiffres, il est essentiel de comprendre les mécanismes qui poussent les établissements à revoir leurs tarifs, souvent par nécessité plus que par choix.

Une hausse liée au personnel et aux nouvelles obligations légales

La hausse des tarifs EHPAD ne découle pas d’un simple choix tarifaire : elle est l’aboutissement d’un modèle en tension depuis des années. 

Un double tarif hébergement désormais possible

Depuis le 1er janvier, la réforme autorise les EHPAD habilités à l’ASH à pratiquer deux tarifs hébergement : l’un pour les résidents aidés, l’autre pour ceux qui ne le sont pas. 

Le décret fixe un écart maximal à +35 %. Cette différenciation, inédite jusqu’ici, vise à donner une marge de manœuvre financière aux structures dont les charges augmentent.

augmentation des tarifs EHPAD 2026

Des hausses réelles de tarif beaucoup plus prudentes 

Lors des Assises nationales des EHPAD, le directeur général de la cohésion sociale a précisé que les hausses observées sur le terrain se situent plutôt autour de 10 à 12 %. Les gestionnaires savent qu’une augmentation trop brutale ferait chuter leur taux d’occupation, déjà fragilisé. 

Le rôle décisif des départements dans la fixation des coûts en maison de retraite 

Dans la réforme des tarifs différenciés, le département fixe uniquement le tarif hébergement pour les résidents bénéficiant de l’aide sociale à l’hébergement (ASH). 

Les EHPAD peuvent ensuite appliquer un tarif plus élevé pour les résidents non-ASH, dans la limite d’un écart maximal fixé par décret à +35 %. 

Toutefois, certains départements choisissent de réduire ce plafond localement (par exemple 5 % dans certains territoires), ce qui limite la hausse possible pour les non-ASH.

Ainsi, même s’ils ne fixent pas les tarifs libres, les départements influencent fortement les écarts entre résidents aidés et non aidés. À l’inverse, dans des territoires comme Paris, où les plafonds autorisés sont plus élevés, les hausses appliquées aux résidents non-ASH peuvent dépasser les 20 %.

Des obligations légales qui renchérissent les coûts

Au-delà de la réforme, les établissements doivent financer : 

  • financer des revalorisations salariales
  • renforcer les équipes de nuit ;
  • améliorer les ratios d’encadrement ;
  • appliquer de nouvelles normes.

Ces évolutions, imposées par la loi, augmentent leurs charges fixes. Le tarif hébergement reste le seul levier qu’ils peuvent ajuster pour équilibrer leurs budgets.

Un encadrement strict pour éviter les dérives sur les prix des EHPAD habilités ASH

Si un établissement réduit de plus de 25 % sa proportion de résidents ASH, il doit signer une convention spécifique avec le département. L’objectif est clair : empêcher toute éviction des familles modestes.

Inflation énergie et alimentation : un effet immédiat sur les charges

Si la hausse semble brutale pour les familles, elle l’est tout autant pour les établissements, qui font face à une explosion du coût de l’énergie, de l’alimentation et des services externalisés. 

Depuis trois ans, certains coûts ont progressé jusqu’à 40 %, sans possibilité de négociation ou d’échelonnement. 

Les EHPAD publics comme privés se retrouvent dans la même situation : maintenir un tarif ancien reviendrait à creuser leurs déficits. C’est cette réalité économique, tout autant que la réforme elle-même, qui pousse aujourd’hui les gestionnaires à ajuster leurs tarifs.

Revalorisation du secteur dépendance : un besoin devenu urgent

Le secteur du grand âge est sous-financé depuis longtemps. La réforme des tarifs différenciés répond aussi à cette nécessité de remettre de l’oxygène dans un modèle économique en fragilité. 

Les établissements ont besoin de financer des travaux, de renouveler le matériel, d’améliorer les conditions de travail et d’assurer la continuité des soins. La tarification actuelle était devenue trop rigide pour suivre les besoins réels. En permettant une modulation du tarif hébergement, la réforme vise à donner aux EHPAD une marge budgétaire plus cohérente avec leurs obligations.

Public, privé, associatif : des écarts qui s’expliquent

Si le plafond réglementaire autorise une hausse jusqu’à 35 %, les écarts réels diffèrent nettement selon les statuts. 

Les privés commerciaux disposent d’une capacité d’ajustement plus large, ce qui explique des hausses proches de 20-25 % dans certains territoires. 

Les associatifs restent très prudents, souvent limités entre 10 et 15 %. 

Quant aux établissements publics, beaucoup s’en tiennent à des augmentations faibles, mais dépendent fortement des décisions départementales.

Ce qui augmente vraiment : décomposition simple du tarif EHPAD

La hausse ne touche pas toutes les lignes de la facture de la même manière : voici ce qui change précisément, et pourquoi cela impacte autant le prix de l’EHPAD.

Le tarif hébergement, au cœur de la hausse

Le tarif hébergement couvre les repas, la chambre, l’énergie, la blanchisserie, l’entretien et l’animation. C’est aussi le seul poste qui n’est pas compensé par l’APA ou par l’Assurance maladie.

Concrètement, lorsqu’un établissement augmente de 10 % son tarif non-aide sociale, ce sont plusieurs centaines d’euros supplémentaires que doit assumer chaque mois une famille. C’est ici que la réforme des tarifs différenciés joue, en autorisant un écart entre résidents aidés et non aidés.

Tarif dépendance : des évolutions plus limitées

La partie « dépendance » de la facture évolue beaucoup moins. Elle est calculée selon le GIR[2] et financée en partie par l’APA. 

La réforme prévoit une harmonisation progressive des tarifs dépendance et une meilleure lisibilité des montants, mais l’impact sur le reste à charge reste limité. 

Les GIR[2] 5-6, qui ne touchent pas l’APA, pourraient connaître une légère hausse, mais rien à voir avec les variations constatées sur l’hébergement. Pour la majorité des résidents, la dépendance restera un poste stable.

LIRE AUSSI : Reste à charge EHPAD : comment il se calcule et comment le réduire (APA, ASH, crédit d’impôt) ?[3] 

Forfait soins : une composante stable car financée par l’État

Le forfait soins, financé par l’Assurance maladie, n'explique pas les hausses actuelles

La fusion expérimentale des sections soins et dépendance engagée dans 23 départements pourrait modifier à terme l’architecture des financements, mais pas le reste à charge immédiat des familles. Ce bloc de la facture ne participe pas aux augmentations observées.

Où se cachent réellement les hausses les plus fortes ?

Les hausses les plus importantes se situent dans les zones urbaines, dans les structures ayant de lourds investissements à financer, et dans les établissements privés commerciaux

Certains départements, comme Paris, ont autorisé des écarts allant au-delà de 20 %. 

À l’inverse, des départements comme le Tarn plafonnent le tarif différencié à 5 %, sans augmenter le tarif aide sociale. 

La réforme provoque donc un paysage très contrasté : deux EHPAD situés à quelques kilomètres peuvent afficher des hausses très différentes selon la politique tarifaire locale.

Combien votre famille va payer en plus pour l’hébergement en EHPAD en 2025 ?

Pour mesurer concrètement l’effet de la réforme, rien ne vaut des exemples chiffrés appliqués à différents niveaux de dépendance.

Simulation pour GIR[2] 1-2 (forte dépendance)

Pour un résident non autonome, le tarif dépendance est le plus élevé, mais c’est aussi celui qui bénéficie du plus fort niveau d’APA, ce qui limite partiellement l’impact de la réforme.

Dans un EHPAD où le tarif hébergement était de 2 000 €, une hausse de 25 % porte ce montant à 2 500 €.

Le tarif dépendance GIR[2] 1 passe, par exemple, de 25 à 27 €/jour. 

L’APA couvre la différence entre ce tarif et le ticket modérateur (GIR[2] 5-6), ce qui représente environ 800 à 850 € d’aide par mois.

Résultat : malgré l’APA élevée, le reste à charge passe d’environ 1 470 € avant réforme à 1 930 € après, soit +460 €/mois. La majorité de cette hausse provient de l’hébergement, non compensé par les aides.

simulation du tarif EHPAD pour un senior en GIR 2

Simulation pour GIR[2] 3-4 (dépendance moyenne)

En dépendance moyenne, le tarif est moins élevé, mais l’APA aussi. 

L’hébergement évolue de 2 000 à 2 500 €

Le tarif dépendance GIR[2] 3, fixé à environ 15 €/jour avant réforme, augmente légèrement. 

L’APA versée en GIR[2] 3-4 se situe autour de 350 à 450 €, ce qui compense moins efficacement la hausse.

Le reste à charge de la famille passe ainsi de 1 550 € à environ 1 960 €, soit +410 €/mois.

Simulation pour GIR[2] 5-6 (faible dépendance)

Ce sont les plus pénalisés. Les résidents en GIR[2] 5-6 ne bénéficient pas de l’APA et doivent assumer la totalité du tarif dépendance et du tarif hébergement. 

Une hausse de 500 € sur l’hébergement se traduit donc par +500 € sur la facture finale. Dans notre simulation, un reste à charge passant de 2 150 € à 2 680 € est désormais courant. Ces profils seront les premiers à solliciter l’aide sociale à l’hébergement (ASH).

Exemple réel : un EHPAD à 2 200 € avec une hausse de +35 %

Pour illustrer l’impact maximal, prenons l’exemple d’un EHPAD à 2 200 € avant réforme. L’application du plafond autorisé porterait ce montant à 2 970 €, soit +770 € par mois. 

Même si cette hausse reste rare, elle donne la mesure du risque dans les zones les plus tendues, notamment en Île-de-France ou dans certaines métropoles où les établissements ont d’importants travaux à financer.

Qui sera le plus impacté par la hausse des tarifs en EHPAD ?

Les conséquences financières peuvent varier considérablement, selon le profil du résident et le type d’établissement. 

Les résidents en EHPAD privé commercial

Les établissements privés commerciaux disposent d’une latitude plus large pour ajuster leurs tarifs. Ils sont également davantage soumis aux fluctuations du marché immobilier, à la concurrence et aux exigences de rentabilité des groupes gestionnaires.

Dans ces structures, les hausses peuvent approcher les niveaux les plus élevés observés sur le terrain.

À lire aussi : Quelles sont les différences de prix entre les maisons de retraite moins chères et celles haut de gamme ?

Les personnes sans APA ou en GIR[2] 5-6

Même si les personnes en GIR[2] 5-6 ont un tarif dépendance plus faible que les GIR[2] 1-4, elles n’ont aucune aide APA pour réduire leur facture totale. Ainsi, elles paient l’intégralité du tarif dépendance et l’intégralité de la hausse du tarif hébergement.

Pour eux, la réforme peut représenter une augmentation nette de 400 à 600 € par mois. Sans protection financière, beaucoup devront envisager l’ASH ou un changement d’établissement vers des zones moins coûteuses.

Les familles qui assument le reste à charge

Dans de nombreuses situations, ce sont les proches qui financent une partie du séjour, notamment lorsque les ressources du résident ne suffisent plus. 

La hausse du tarif hébergement augmente mécaniquement la contribution des obligés alimentaires. Dans les familles déjà fragilisées financièrement, cette évolution peut créer des tensions.

Les résidents des zones urbaines denses

Dans les grandes villes et les zones touristiques, les hausses sont généralement plus fortes. Les coûts d’exploitation y sont déjà élevés (immobilier, énergie, recrutement du personnel), et les établissements doivent souvent financer des travaux importants. 

Dans ces territoires, la réforme ne fait qu’accentuer une situation préexistante : des tarifs déjà hauts qui ont davantage de marge pour être réajustés.

Quelles aides peuvent compenser la hausse des tarifs en maison de retraite médicalisée ?

Face à l’augmentation du tarif hébergement, plusieurs dispositifs peuvent alléger la facture, encore faut-il savoir lesquels sont mobilisables et les ressources prises en compte pour payer le supplément de l’EHPAD.

L’Allocation personnalisée d’autonomie en établissement

L’APA reste la principale aide pour réduire le reste à charge. Son montant varie selon le GIR[2] et le coût de la dépendance qui lui est attribué. 

Exemple : 

  • Tarif dépendance GIR[2] 1-2 = 21 € soit 630 € par mois ;
  • Ressources 2 350 € par mois
  • L’APA prend en charge 480 € du tarif dépendance ; le résident paie 150 € correspondant au tarif GIR[2] 5-6.

Même si les revalorisations prévues pour 2026 pourraient améliorer la situation, l’APA compense rarement la totalité de la hausse, car elle ne couvre que la dépendance. Son intérêt principal est d'amortir l’évolution du tarif GIR[2], mais elle n'intervient pas sur les hausses les plus importantes, qui concernent l’hébergement.

L’aide sociale à l’hébergement

L’ASH devient un recours de plus en plus fréquent. Elle intervient lorsque les revenus du résident ne permettent plus de payer l’EHPAD, mais uniquement dans les établissements habilités.

La réforme des tarifs différenciés oblige ces établissements à maintenir un taux minimum de résidents aidés, ce qui limite les risques d’éviction. 

Dans certains départements, l’ASH peut réduire le reste à charge de plusieurs centaines d’euros, mais elle impose également une contribution des proches si ceux-ci disposent de revenus suffisants.

Les aides des caisses de retraite

Les caisses de retraite, de base ou complémentaires, proposent parfois des aides ponctuelles ou des plans d’accompagnement. 

Ces dispositifs sont encore méconnus et varient selon les organismes, mais ils peuvent représenter une solution temporaire pour lisser une hausse brutale. Pour savoir si vous y avez droit, il suffit d’appeler votre organisme de retraite.

Déductions fiscales et compensations possibles

La réduction fiscale de 25 % sur les frais d’hébergement et de dépendance, dans la limite de 10 000 € par an, reste un levier important. 

Elle permet d’alléger le coût réel de l’EHPAD pour les contribuables imposables. Certaines familles ignorent encore cette possibilité, alors qu’elle peut représenter jusqu’à 2 500 € d’économie par an.

Comment réduire le coût final malgré la réforme ?

Même avec des hausses annoncées, il existe des solutions pour limiter le reste à charge. Cela concerne aussi bien le résident que les descendants concernés par l’obligation alimentaire[4].

Choisir une zone géographique moins chère

Dans certaines régions, un même niveau de prestation peut coûter 400 à 800 € de moins qu’en zone urbaine. Pour les familles qui en ont la possibilité, élargir la zone de recherche est souvent le levier le plus efficace pour réduire la facture. Les départements moins tendus affichent des tarifs plus stables

Utiliser les hébergements temporaires

L’hébergement temporaire peut servir de solution transitoire à moindre coût, notamment en attendant une place dans un établissement plus abordable. Certaines familles alternent des séjours courts pour préserver le budget tout en sécurisant un accompagnement adapté.

Faire réévaluer le GIR[2] pour obtenir plus d’APA

Une réévaluation du GIR[2] peut parfois ouvrir droit à un montant d’APA supérieur, notamment lorsque l’état de santé a évolué. 

Cette démarche peut réduire de 100 à 300 € par mois le reste à charge selon les cas. Beaucoup de familles ne pensent pas à demander cette révision, alors qu’elle peut améliorer immédiatement la situation.

Comparer les statuts (public, privé, associatif)

Les écarts de tarifs entre secteurs sont importants. Les établissements publics restent généralement les plus accessibles, tandis que les privés commerciaux affichent les hausses les plus fortes. 

Les associations se situent entre les deux, souvent avec une politique tarifaire plus prudente. Comparer les trois statuts permet d’identifier la meilleure alternative financière.

Qu’est-ce qui pourrait encore changer d’ici 2026 ?

La réforme n’est qu’une première étape : plusieurs évolutions sont déjà envisagées et pourraient encore modifier la facture des familles.

Ajustements possibles de la réforme par le gouvernement

Le ministère et la CNSA surveillent attentivement la mise en œuvre des tarifs différenciés. Leur objectif est d’éviter deux dérives : 

  • une baisse trop importante du nombre de résidents en ASH ;
  • des différences de tarifs trop fortes. 

Selon les premiers retours de terrain, certains ajustements pourraient être décidés d’ici 2026 : par exemple un plafonnement national plus strict de l’écart entre tarifs ASH et non-ASH, ou une revalorisation de l’aide sociale pour mieux protéger les familles les plus modestes.

Expérimentation du forfait unique soins/dépendance

Depuis 2025, 23 départements testent un nouveau modèle qui bouleverse l’architecture traditionnelle des tarifs en EHPAD. 

Le principe : remplacer le tarif dépendance variable selon le GIR[2] par une participation unique de 6,10 € par jour, identique pour tous les résidents. 

Ce système met fin aux facturations d’absence et confie aux établissements un forfait global unique couvrant simultanément les soins et la dépendance. Les familles n’ont plus à gérer les aides départementales comme l’APA, puisque celles-ci sont intégrées directement dans l’enveloppe versée à l’EHPAD. 

Cette expérimentation vise à simplifier les démarches, à réduire les écarts territoriaux et à offrir une gestion plus homogène entre établissements.

FAQ 

Pourquoi les tarifs des EHPAD augmentent-ils ?

À cause de l’inflation, de la revalorisation salariale, du manque de personnel et d’obligations nouvelles. La réforme permet aux EHPAD de rééquilibrer leurs finances en modulant le tarif hébergement.

Combien la réforme va-t-elle coûter aux familles ?

Selon la région et le statut de l’établissement, comptez entre +300 et +600 € par mois en moyenne, davantage dans certaines grandes villes.

Qu’est-ce qui augmente le plus ?

Le tarif hébergement, qui représente la majorité de la facture et n’est pas compensé par l’APA.

Les EHPAD publics augmenteront-ils autant ?

Non. Les hausses y sont généralement inférieures à celles des établissements privés.

Comment calculer le nouveau reste à charge ?

Le reste à charge correspond au total facturé - les aides (APA, ASH, fiscales). Le tarif hébergement reste la clé du calcul.

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