Votre parent chute de plus en plus souvent, oublie des rendez-vous ou semble dépassé par les gestes du quotidien ? Ces changements vous inquiètent et laissent penser qu’un cadre plus sécurisant devient nécessaire. Vous pensez à la maison de retraite médicalisée, mais comment être sûr de faire le bon choix ? Quels sont les critères à prendre en compte et les erreurs à éviter ? Ce guide vous donne une méthode simple et fiable pour évaluer un EHPAD et repérer les signaux d’alerte.
Comment savoir si mon parent a besoin d’un EHPAD ?
Avant de comparer les établissements, il faut vérifier qu’un EHPAD est réellement la bonne structure. Trois éléments doivent être analysés : le niveau de dépendance, l’évolution de la situation, et les limites du maintien à domicile[2].
Il montre des signes de perte d’autonomie et d’entrée dans la dépendance
L’entrée en dépendance ne survient pas du jour au lendemain : elle s’installe progressivement, et ce sont souvent les petits détails du quotidien qui alertent :
- chutes répétées, désorientation, pertes de mémoire ;
- difficulté à gérer les actes essentiels : toilette, habillage, repas ;
- isolement social, anxiété, dénutrition[3] ;
- polymédication, besoin d’un suivi infirmier quotidien ;
- incapacité du conjoint ou de l’aidant principal à assurer la charge.
Si votre parent ne peut plus accomplir seul 2 à 3 actes essentiels de la vie quotidienne, une entrée en EHPAD doit être envisagée.

LIRE AUSSI : EHPAD : Guide complet 2026 pour comprendre, choisir et financer un établissement pour personne âgée dépendante
Son évaluation GIR[4] l’oriente vers la maison de retraite médicalisée
L’évaluation du niveau de dépendance est réalisée par une équipe médico-sociale grâce à la grille AGGIR[6][5], qui analyse les capacités réelles de la personne dans les activités du quotidien.
- GIR[4] 1-2 : dépendance lourde, nécessitant une surveillance constante dans un EHPAD ou une unité Alzheimer/UHR[7] ;
- GIR[4] 3-4 : dépendance modérée, besoin d’aide régulière dans un EHPAD classique ;
- GIR[4] 5-6 : autonomie partielle ou préservée, la résidence autonomie ou le maintien à domicile[2] est possible avec des services d’aide.
Connaître le GIR[4] permet non seulement de choisir un établissement adapté, mais aussi de déterminer le montant de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) et d’éviter de payer pour des soins inutiles ou insuffisants.
Sans évaluation GIR[4], le risque est de choisir un établissement inadapté : trop médicalisé (et trop cher) ou, à l’inverse, incapable d’assurer les soins nécessaires
Le maintien à domicile[2] n’est plus possible
Le maintien à domicile[2] repose sur un équilibre fragile entre les aides humaines, un matériel adapté, une coordination médicale et la disponibilité de la famille. Lorsque l’un de ces piliers se fragilise, la sécurité du senior peut être compromise. L’EHPAD devient alors une solution lorsque les passages infirmiers ne suffisent plus, que l’aidant principal s’épuise ou que le logement n’est plus adapté.
Cette situation concerne aussi les couples : quand l’un devient très dépendant et que l’autre ne peut plus assurer seul les gestes du quotidien, organiser la recherche d’une maison de retraite médicalisée pour un couple permet de préserver la relation tout en sécurisant les deux conjoints.
Le point de bascule est atteint lorsque les risques dépassent les ressources disponibles : l’EHPAD offre alors un cadre sécurisé 24 h/24, impossible à reproduire à domicile.
Quels sont les critères essentiels pour choisir le bon EHPAD ?
Même si le tarif est un critère important dans le choix d’un EHPAD, il ne doit pas être le seul. Il faut également évaluer la qualité réelle des soins, la disponibilité du personnel ou encore la capacité de l’établissement à répondre aux besoins spécifiques de votre parent âgé.
Qui soigne votre parent au quotidien ? Le vrai niveau médical de l’établissement
Un bon EHPAD doit garantir :
- une présence infirmière 24 h/24, indispensable en cas de pathologies lourdes ;
- un médecin coordonnateur[8] expérimenté, demandez son taux de présence hebdomadaire ;
- des aides-soignants formés à la gériatrie[9] et aux troubles cognitifs ;
- un protocole clair en cas d’urgence : douleur, chute, fièvre, agitation, décompensation.
N’hésitez pas à demander qui est présent la nuit ? ou qui décide des hospitalisations ?
Quel est le ratio soignants / résidents ? Un critère essentiel mais rarement affiché
Le nombre de soignants présents par résident conditionne directement la qualité de vie : plus il est élevé, plus les toilettes sont faites avec soin, les repas sont accompagnés correctement, et les temps d’échange sont possibles.
On considère qu’un bon EHPAD se situe autour de 0,8 à 1 équivalent temps plein par résident. Lorsque ce ratio descend en dessous de 0,6, les soins deviennent mécaniques, les temps de change s’allongent, et la maltraitance passive s’installe, même sans intention.
Quelles prises en charge spécialisées : Alzheimer, Parkinson, AVC[10], polypathologies ?
Un bon EHPAD n’est pas un simple lieu d’hébergement, il doit savoir adapter sa prise en charge aux différentes pathologies avec :
- des protocoles spécifiques de gestion de la douleur, de la confusion ou de l’agitation ;
- un staff pluridisciplinaire composé d'infirmiers, de psychologues, de psychomotriciens ou encore d’ergothérapeutes ;
- d’unités spécifiques pour les troubles sévères, avec des espaces sécurisés et une approche non médicamenteuse renforcée, dans le cas où ils acceptent des patients souffrant de pathologies neurodégénératives.
Vérifiez que le personnel est formé spécifiquement à la prise en charge des patients Alzheimer si c’est un besoin pour votre proche.
Quelles sont les normes d’hygiène et de sécurité au quotidien ? Un révélateur immédiat de la qualité
En visitant un EHPAD, l’entretien des lieux donne souvent une première indication sur l’organisation et le rythme de travail des équipes. Des chambres sans odeur, des salles de bain bien tenues, des couloirs propres et une atmosphère agréable montrent généralement que les soins et le ménage sont réalisés régulièrement.
Les établissements structurés disposent aussi de protocoles précis concernant la prévention des chutes, la gestion des déambulations ou des fugues, l’hygiène ou encore la traçabilité des soins. Ces documents doivent pouvoir être consultés facilement, signe qu’ils sont connus et appliqués par les équipes.
Quelles sont les animations réellement proposées au quotidien ? Un indicateur clé de bien-être
L’animation peut transformer la vie quotidienne des résidents, mais elle est souvent surévaluée dans les brochures. Beaucoup d’EHPAD affichent un planning chargé, alors qu’en pratique seule une partie des activités ont lieu.
Lors d’une visite, observez ce qui se passe réellement : y a-t-il un atelier en cours ? Les résidents sont-ils sollicités ? Un animateur est-il présent ? Les personnes peu autonomes participent-elles ou restent-elles isolées ?
Un signe qui ne trompe pas : si plusieurs résidents restent immobiles et silencieux dans le hall sans être accompagnés, l’animation est probablement insuffisante.
Est-ce que la restauration est bien adaptée aux besoins des résidents ?
La qualité des repas joue un rôle majeur dans le moral, la santé et la prévention de la dénutrition[3].
Un EHPAD sérieux adapte les textures, respecte les régimes (diabète, sans sel, hypercalorique), et accompagne réellement les personnes qui ont besoin d’aide.
La question clé à poser est : « Comment repérez-vous les résidents à risque de dénutrition[3] et que mettez-vous en place ? ».
Y a-t-il un projet de vie individualisé pour chaque senior ?
Le projet de vie est le document qui montre comment l’EHPAD s’adapte à la personne, à ses habitudes, ses envies et son rythme. Un bon établissement construit ce projet avec le résident et la famille, et le met à jour régulièrement.
Vous devez sentir que les équipes connaissent les résidents par leur prénom, savent ce qu’ils aiment, ce qu’ils craignent, ce qui les rassure. À l’inverse, si les réponses sont vagues et si les projets semblent identiques d’un résident à l’autre, cela révèle une prise en charge standardisée.
Quels sont les avis, les certifications et les contrôles ARS ? La transparence comme indicateur de confiance
Un établissement de qualité n’a rien à cacher : il met à disposition ses derniers rapports d’inspection (ARS, Département, DDCS), explique les axes d’amélioration et affiche clairement ses certifications.
Les avis en ligne doivent être lus avec recul, mais ils donnent de précieuses indications : un établissement qui répond aux commentaires, même négatifs, montre une culture de transparence.
Les 14 questions incontournables à poser lorsque vous visitez un EHPAD
- Quel est votre ratio soignants/résidents ?
- Avez-vous un IDE 24 h/24 ?
- Comment gérez-vous les chutes ?
- Que se passe-t-il la nuit ?
- Vos équipes sont-elles spécifiquement formées à Alzheimer ?
- Les résidents peuvent-ils personnaliser leur chambre et dans quelle mesure
- Proposez-vous un accompagnement spécifique en fin de vie[11] ?
- Comment sont servis les repas ?
- À quelle fréquence les résidents sortent-ils de l’établissement ?
- Avez-vous un psychologue ?
- Combien de temps le médecin coordonnateur[8] est-il présent chaque semaine ?
- Quels sont les suppléments non inclus dans le tarif de base ?
- Puis-je voir les rapports ARS ?
- Comment est géré le linge ?
- Combien d’animations réelles proposez-vous par semaine ?
Quelle structure d’hébergement choisir en fonction de l’état de santé de mon proche âgé ?
Toutes les situations ne relèvent pas du même type d’hébergement, et il est important de comprendre à quelle structure correspond le niveau de dépendance de votre parent.
EHPAD classique vs EHPAD Alzheimer
Un EHPAD classique convient aux personnes âgées dépendantes qui restent orientées, capables de comprendre leur environnement et de participer à la vie quotidienne avec un accompagnement adapté. Ces établissements assurent un suivi médical, une aide aux gestes du quotidien et une vie sociale structurée.
Lorsque les troubles cognitifs deviennent plus importants, que le résident a du mal à s’orienter, qu’il a des comportements imprévisibles ou qu’il y a un risque de fugue, une structure spécialisée devient nécessaire.
C’est le rôle des EHPAD Alzheimer. Ils proposent un environnement sécurisé, conçu pour réduire l’anxiété, stimuler les capacités restantes et accompagner les comportements difficiles avec des équipes formées spécifiquement aux troubles neurocognitifs.

PASA, UHR[7], UP, UVP : pour qui, quand et pourquoi ?
Pour répondre à la diversité des situations, certains EHPAD proposent des dispositifs adaptés au niveau des troubles.
Le PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés) accueille en journée les résidents présentant des troubles cognitifs légers ou modérés. L’objectif est d’offrir un espace calme avec des activités qui favorisent l’estime de soi, la mémoire et la motricité, tout en évitant l’isolement.
Lorsque les troubles deviennent très sévères, les UHR[7] (Unités d’hébergement renforcé) apportent une réponse plus encadrée. Elles accueillent des résidents dont les comportements présentent un risque pour eux-mêmes ou leur entourage, en leur offrant un accompagnement renforcé, une surveillance accrue et un personnel formé à la gestion de situations complexes.
Les UP (Unités protégées) ou UVP (Unités de vie protégées) s’adressent quant à elles aux personnes qui nécessitent un environnement sécurisé au quotidien, sans que leurs troubles ne relèvent encore de l’UHR[7]. Ce sont des espaces chaleureux, fermés mais non enfermants, où le rythme est adapté, les stimulations mesurées et l’accompagnement individualisé.
LIRE AUSSI : UVP, UHR, Unité Alzheimer et PASA : Quelles sont les différences de prise en charge des troubles neurodégénératifs dans ces unités ?[7]
Quand privilégier l'hébergement en USLD[12] ?
Il existe des situations où ni le domicile ni un EHPAD, même spécialisé, ne suffisent. C’est le cas lorsque la dépendance devient très lourde, que la personne relève d’un GIR[4] 1 ou 2 et qu’elle présente des polypathologies nécessitant des soins techniques quotidiens.
L’USLD[12] (Unité de soins de longue durée) répond à ces besoins très avancés. Rattachée à un hôpital, elle assure une surveillance médicale continue, des soins lourds et une présence soignante renforcée.
| Structure d’hébergement | Profil du résident concerné | Objectif / rôle de la structure | Niveau de troubles / dépendance | Caractéristiques spécifiques |
|---|---|---|---|---|
| EHPAD classique | Personnes âgées dépendantes mais orientées, capables de comprendre leur environnement | Accompagnement quotidien, suivi médical, aide aux actes essentiels et vie sociale | Dépendance modérée à lourde (GIR[4] variable) mais sans troubles cognitifs sévères | Encadrement médical + aide-soignante ; activités régulières ; pas d’unité sécurisée spécifique |
| EHPAD spécialisé Alzheimer | Personnes présentant des troubles cognitifs importants, désorientation, risque d’errance ou de fugue | Offrir un environnement sécurisé et apaisant, réduire l’anxiété, accompagner les comportements difficiles | Troubles cognitifs modérés à sévères | Personnel formé Alzheimer ; espace sécurisé ; approche non médicamenteuse renforcée |
| PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés) | Résidents avec troubles cognitifs légers ou modérés, vivant en EHPAD | Stimuler les capacités restantes, favoriser estime de soi, éviter l’isolement | Troubles légers à modérés (non dangereux) | Accueil en journée ; activités adaptées (mémoire, motricité…) ; espace calme |
| UP / UVP (Unités protégées / Unités de vie protégées) | Personnes ayant besoin d’un environnement sécurisé au quotidien mais sans comportements trop complexes | Sécuriser l’environnement tout en maintenant un rythme apaisé et individualisé | Troubles cognitifs modérés à avancés, mais pas au niveau UHR | Espace fermé mais non enfermant ; stimulation mesurée ; routine stable |
| UHR (Unité d’hébergement renforcé) | Résidents dont les comportements sont très sévères et potentiellement dangereux pour eux-mêmes ou les autres | Surveillance renforcée, gestion des situations complexes, prise en charge intensive | Troubles sévères à très sévères | Personnel hautement formé ; surveillance accrue ; protocole renforcé |
| USLD (Unité de soins de longue durée) | Personnes très dépendantes, GIR[4][12][7] 1 ou 2, polypathologies nécessitant des soins techniques quotidiens | Assurer des soins médicaux lourds en continu | Dépendance très lourde, pathologies multiples | Rattachée à un hôpital ; présence soignante continue ; soins techniques élevés |
Comment comparer les établissements efficacement ?
Bien choisir son EHPAD sous-entend de bien comprendre les tarifs, d’identifier ce qui est réellement inclus et de comparer objectivement deux structures parfois très différentes. Une analyse rigoureuse évite les mauvaises surprises et permet de sélectionner l’établissement le plus adapté aux besoins de votre parent.
Comprendre le tarif de l’EHPAD : dépendance + hébergement
Lorsqu’on compare plusieurs EHPAD, il est essentiel de savoir ce que couvre réellement le prix affiché.
Le coût total se compose :
- du tarif hébergement qui correspond au coût du logement et de la restauration ;
- du tarif dépendance, variable selon le GIR[4] de votre parent.
Les deux peuvent varier selon que l’établissement est public ou privé, qu’il est localisé en milieu rural ou en ville.
Mieux vaut comparer les établissements à prestations équivalentes plutôt qu’au montant brut annoncé. Deux EHPAD affichant un prix similaire peuvent être très différents si l’un propose davantage de soins, de personnel ou d’accompagnement spécialisé.
Comment repérer les frais « cachés » ?
Au-delà du prix principal, chaque établissement applique sa propre politique concernant les services additionnels.
Certains incluent l’entretien du linge, l’accompagnement aux consultations médicales, l’accès aux différentes activités ; d’autres les facturent à l’unité.
Il peut aussi exister des suppléments pour certains régimes alimentaires, les fournitures d’incontinence[13], ou encore les prestations de confort comme la coiffure ou la pédicurie.
Ces frais ne sont pas forcément cachés, mais ils ne sautent pas toujours aux yeux lors d’une première lecture. Il est donc important de comprendre ce qui est réellement inclus dans le tarif et ce qui ne l’est pas.
Comment analyser un contrat de séjour[14] ?
Le contrat de séjour[14] est le document qui encadre la relation entre la famille et l’établissement. Sa lecture permet d’anticiper les situations délicates :
- délais de préavis en cas de départ ;
- conditions de facturation pendant une hospitalisation ;
- montant du dépôt de garantie ;
- revalorisation des tarifs.
Un contrat clair, transparent et expliqué sans hésitation par la direction est souvent le signe d’un établissement organisé et fiable. C’est aussi le moment de vérifier que les prestations annoncées lors de la visite correspondent bien à ce qui est inscrit dans le document officiel.
Comment comparer deux EHPAD à prestations équivalentes ?
Comparer deux établissements nécessite d’avoir bien lister les besoins réels de votre parent en amont.
Une bonne approche consiste à identifier les critères prioritaires en termes de soins, de fréquence des animations, de qualité de la restauration ou encore de proximité géographique, puis à observer comment chaque établissement y répond concrètement.
À partir de là, votre choix devient plus objectif. Vous constaterez parfois qu’un établissement légèrement plus coûteux offre une prise en charge mieux adaptée, et qu’il peut finalement être plus économique sur le long terme en évitant des dépenses annexes ou des hospitalisations inutiles.
Les 5 erreurs à éviter lorsque l’on recherche une maison de retraite médicalisée
Certaines erreurs, très courantes lors du choix d’un EHPAD, peuvent entraîner des difficultés, un mauvais accompagnement ou des coûts plus élevés que prévu. Les éviter permet d’assurer à votre parent une prise en charge réellement adaptée.
1 - Choisir la structure uniquement en fonction du prix
Il est tentant de se laisser guider par le tarif, surtout lorsque le budget est limité. Pourtant, un prix attractif ne dit rien de la qualité de l’accompagnement, du nombre de soignants, ou de la présence infirmière.
Un établissement légèrement plus coûteux peut proposer un suivi médical renforcé, davantage d’activités, une restauration de meilleure qualité… et éviter des hospitalisations ou des frais supplémentaires. Le bon critère n’est pas le prix seul, mais le rapport entre coût et qualité réelle de la prise en charge.
2 - Se fier uniquement aux brochures ou aux photos
Les photos sont souvent prises dans les plus belles pièces, en lumière naturelle, lors d’animations soigneusement choisies. Elles donnent une première impression utile, mais ne reflètent pas forcément le quotidien.
C’est la visite, le contact avec le personnel, l’observation des résidents et l’analyse du contrat qui révèlent la réalité de la vie dans l’établissement. La décision doit donc se fonder sur un ressenti global, pas juste sur une communication visuelle.
3 - Ne pas vérifier les horaires et la disponibilité des soins
Un EHPAD peut sembler accueillant, mais sans présence infirmière la nuit, sans astreinte médicale en cas d’urgence, ou avec un nombre limité de soignants le matin, les situations critiques peuvent devenir difficiles à gérer.
Vérifier les horaires des soins, le nombre de professionnels présents à chaque moment de la journée et la procédure en cas d’aggravation de l’état de santé est indispensable, surtout pour les résidents fragiles ou souffrant de multiples pathologies.
4 - Ignorer la distance entre le domicile et l’EHPAD pour les visites de la famille
Plus l’établissement est éloigné, moins les visites sont fréquentes. Or la présence des proches joue un rôle essentiel dans le moral, la santé et même la qualité de la prise en charge.
Choisir un EHPAD à deux heures de route peut entraîner un isolement involontaire, surtout à long terme. Trouver un équilibre entre qualité de l’établissement et proximité familiale est souvent un facteur déterminant.
5 - Choisir un EHPAD non adapté à la pathologie
Un résident atteint d’Alzheimer ou de troubles cognitifs importants n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne aux capacités mentales intactes mais en perte d’autonomie physique.
Un établissement non spécialisé peut peiner à gérer l’agitation, l’errance ou les troubles du comportement, ce qui engendre stress, incompréhension et épuisement pour tous. L’objectif est d’assurer l’adéquation entre l’état de santé du résident et le niveau de spécialisation de l’établissement.
Quel budget prévoir pour une maison de retraite médicalisée ?
Le coût d’un EHPAD varie considérablement selon la région, le niveau de dépendance et les prestations proposées. Comprendre ce que couvre le tarif et connaître les aides disponibles permet de mieux anticiper le reste à charge et d’éviter les surprises financières.
Le prix moyen des maisons de retraite en France
En 2025, le prix moyen d’un EHPAD s’établit à 69,08 € par jour pour une chambre seule en hébergement permanent, et 62,70 € par jour pour une chambre double. À ces montants s’ajoutent le tarif dépendance ainsi que d’éventuels suppléments liés au confort ou aux services optionnels.
Sur un mois complet, cela représente environ 2 241,46 € pour un séjour permanent en chambre individuelle.
Le prix peut être plus élevé dans les grandes villes, les zones très demandées ou les EHPAD haut de gamme. Les écarts reflètent les différences de personnel, de services, de confort et de niveau de soins.
Ce que couvre le tarif dépendance en EHPAD
Le tarif dépendance correspond à l’accompagnement lié à la perte d’autonomie :
- aide à la toilette ;
- aide aux déplacements ;
- aide aux repas et à l’habillage ;
- assistance quotidienne pour les actes essentiels de la vie.
Plus le résident est dépendant, plus ce tarif augmente.
Quelles sont les aides disponibles pour alléger la facture de l’EHPAD ?
Le coût d’un EHPAD représente souvent un défi majeur pour les familles, et beaucoup s’interrogent sur la façon de payer une maison de retraite quand on n’a pas les moyens. Connaître les aides disponibles permet d’anticiper le reste à charge de manière réaliste.
L’APA en établissement
L’APA est une aide financière dont le montant dépend à la fois du GIR[4] du résident et de ses ressources. Elle permet de réduire de façon importante le coût de la dépendance en EHPAD. Toute personne de 60 ans et plus, classée en GIR[4] 1 à 4, peut en bénéficier.
En 2025, lorsque les ressources mensuelles du résident sont inférieures à 2 799,19 €, l’APA couvre presque entièrement le tarif dépendance. Le résident ne règle alors que le ticket modérateur, correspondant au tarif dépendance GIR[4] 5–6, soit environ 5,61 € par jour en moyenne.
L’ASH
L’aide sociale à l’hébergement intervient lorsque les ressources du résident sont insuffisantes pour couvrir le coût de l’EHPAD.
Elle peut prendre en charge une partie importante du tarif hébergement, après étude du dossier par le département.
Cette aide peut impliquer la participation financière des enfants au titre de l’obligation alimentaire[15], selon leurs ressources. Un point important : entrer en EHPAD avec l’ASH implique de choisir un établissement habilité à l’aide sociale.
Les déductions fiscales
Le résident peut bénéficier d’une réduction d’impôt[16] de 25 % sur les dépenses liées à l’hébergement et à la dépendance en EHPAD, dans la limite d’un plafond annuel de 10 000 €. La réduction d'impôt[16] maximale est donc de 2 500 €.
Les aides des mutuelles et caisses de retraite
Certaines mutuelles, caisses de retraite ou complémentaires santé proposent des aides ponctuelles, des fonds d’action sociale ou des soutiens financiers spécifiques en cas d’entrée en EHPAD.
Ces aides sont rarement mises en avant et nécessitent généralement une demande personnelle. Elles ne couvrent pas la totalité des frais, mais peuvent contribuer à réduire un reste à charge difficile à assumer.
FAQ
Quels sont les critères essentiels pour choisir un EHPAD ?
Les critères clés sont la qualité des soins, la présence infirmière, le ratio soignants/résidents, la transparence des pratiques et l’adaptation à la pathologie.
Comment savoir si un EHPAD est de bonne qualité ?
Une visite permet d’évaluer l’ambiance générale, la disponibilité du personnel et l’activité réelle des résidents. Les rapports d’inspection ARS et la cohérence entre le discours et la réalité complètent l’évaluation.
Quels sont les signes d’un mauvais EHPAD ?
Des odeurs persistantes, des résidents isolés, un personnel débordé ou une ambiance tendue doivent alerter. Le manque de transparence ou l’impossibilité de consulter les rapports de contrôle est également un signal négatif.
Faut-il choisir un EHPAD spécialisé Alzheimer ?
Oui si votre parent présente des troubles cognitifs sévères, de l’errance, des risques de fugue ou des troubles du comportement. Une unité spécialisée offre un environnement sécurisé et un personnel formé spécifiquement.
Comment faire une demande d’admission en EHPAD ?
Il suffit de remplir le dossier unique d’admission et de joindre les documents médicaux, notamment l’évaluation du médecin traitant. Une visite de pré-admission est souvent proposée pour vérifier l’adéquation entre les besoins du résident et l’établissement.
Peut-on changer d’EHPAD après admission ?
Oui, le résident peut demander un transfert à tout moment, à condition qu’une place soit disponible dans l’établissement souhaité. Le contrat de séjour[14] peut être résilié avec un préavis précisé dans le document.






Laissez un commentaire