Votre parent est atteint de la maladie d’Alzheimer et son maintien à domicile[1] devient de plus en plus compliqué ? Malgré tous vos efforts, le placement en EHPAD Alzheimer devient parfois la seule option possible pour garantir sa sécurité et un accompagnement adapté à ses besoins. Mais cette décision, souvent difficile, s’accompagne d’une autre préoccupation majeure : le coût. Le prix d’un séjour en unité de vie[2] protégée peut facilement dépasser 3 000 € par mois, selon la région, le niveau de dépendance ou le type d’établissement. Dans cet article, découvrez les prix moyens d’un EHPAD Alzheimer en France en 2025, les écarts entre régions et statuts, ainsi que les critères qui peuvent faire varier la facture mensuelle.
Combien coûte un EHPAD Alzheimer en France en 2025 ?
En comparaison avec le prix moyen d’un EHPAD classique en 2024, les séjours en unité Alzheimer sont généralement 10 à 20 % plus chers. Cette différence s’explique notamment par un encadrement médical renforcé.
À combien s’élève la facture en maison de retraite Alzheimer ?
Le prix moyen d’un séjour en UVP ou en UPAD (Unité pour personnes âgées désorientées) s’élève à 3 160 € par mois dans les établissements privés et associatifs et en moyenne 20 % moins cher dans les structures publiques soit 2 528 €.
La fourchette est large : les établissements les plus abordables débutent autour de 2 000 €, tandis que les maisons de retraite les plus haut de gamme peuvent avoisiner les 5 000 € par mois dans certaines grandes villes comme Paris.
En résumé, un hébergement Alzheimer représente en moyenne 38 000 € par an avant déduction des aides publiques.

Quels sont les tarifs moyens en UVP dans les différentes régions de France en 2025 ?
Les tarifs varient fortement d’une région à l’autre. Le prix moyen va de 2 817 € pour la Corse à 3 774 € en Île-de-France. Ces écarts s’expliquent par le coût du foncier, la densité d'offres publiques, le niveau de vie local et la proportion d’établissements privés.
| Région | Fourchette de prix moyen mensuel | Tarif mensuel moyen |
|---|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes | 2 490 – 4 300 | 3 353 |
| Bourgogne-Franche-Comté | 2 358 – 3 630 | 3 060 |
| Bretagne | 3 112 – 3 782 | 3 401 |
| Centre-Val de Loire | 2 466 - 3 772 | 3 224 |
| Corse | 2 250 - 3 365 | 2 817 |
| Grand Est | 2 435 - 3 498 | 2 908 |
| Hauts-de-France | 2 108 - 3 897 | 3 011 |
| Île-de-France | 2 659 - 5 311 | 3 774 |
| Normandie | 2 415 - 3 770 | 3 143 |
| Nouvelle-Aquitaine | 2 430 - 3 467 | 2 958 |
| Occitanie | 2 473 - 3 176 | 2 838 |
| Pays de la Loire | 2 589 - 3 977 | 3 390 |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | 2 369 - 4 154 | 3 292 |
Ces chiffres confirment que le coût d’un EHPAD Alzheimer n’a rien d’homogène : entre les extrêmes, le différentiel peut dépasser 1 000 € par mois à niveau d’autonomie comparable.
Y a-t-il des écarts de prix significatifs en fonction du statut de l’EHPAD : public, privé ou associatif ?
Oui, le statut juridique de l’établissement influence directement le coût de l’hébergement.
Les EHPAD publics restent en moyenne 20 % moins chers que les établissements privés ou associatifs. Cette différence s’explique par un encadrement tarifaire plus strict, des subventions départementales et l’absence de recherche de profit.
À l’inverse, le privé commercial doit couvrir des coûts immobiliers et de services plus élevés, tandis que le secteur associatif pratique des tarifs intermédiaires, souvent liés à la qualité du cadre de vie et du suivi personnalisé.
| Statut de l’EHPAD | Prix moyen mensuel | Particularités |
|---|---|---|
| Public | 2 000 - 3 040 | Tarifs encadrés, priorité à l’accessibilité |
| Privé | 2 500 € – 3 800 | Confort et niveau de prestations plus élevés |
Comment se décompose le tarif d’un EHPAD Alzheimer ?
Pour comprendre la facture en établissement spécialisé, il faut distinguer trois composantes principales :
- le tarif hébergement (60–70 % du coût total) couvre la chambre, la restauration, le linge, l’entretien et l’animation. Il varie selon le type de chambre et le niveau de confort ;
- le tarif dépendance dépend directement du GIR[4] de la personne. Il est partiellement compensé par l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
- le tarif soins pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, il finance les traitements médicaux, infirmiers et paramédicaux.
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Quels sont les autres critères qui font varier le prix du séjour en EHPAD Alzheimer et pourquoi ?
Au-delà de la région et du statut de l’établissement, plusieurs paramètres influencent fortement le coût mensuel d’un EHPAD Alzheimer. Ces critères expliquent les écarts parfois importants entre deux devis pourtant situés dans la même zone géographique.
Le niveau de dépendance (GIR[4]) : un impact direct sur le tarif
C’est l’un des facteurs majeurs justifiant la différence de tarif entre un séjour en EHPAD classique et un séjour en UVP. Le GIR[4] détermine le degré d’autonomie de la personne âgée, de 1 (dépendance totale) à 6 (autonome). Plus le GIR[4] est faible, plus le tarif « dépendance » est élevé, car l’accompagnement quotidien nécessite davantage de personnel, de soins et de présence.
Pour un résident atteint de la maladie d’Alzheimer, le GIR[4] se situe souvent entre 1 et 3, avec un surcoût moyen de 250 à 400 € par mois par rapport à un résident plus autonome.
Un tarif hébergement plus élevé pour les résidents des unités spécialisées
Les unités Alzheimer, qu’elles soient appelées UVP, UVA (unité de vie[2] Alzheimer) ou UHR[5] (unité d’hébergement renforcée) engendrent un surcoût moyen de 5 à 15 % par rapport à un EHPAD classique. Ce différentiel s’explique par plusieurs facteurs concrets :
- un taux d’encadrement renforcé : en moyenne 1 soignant pour 1 à 2 résidents, contre 1 pour 3 ou 4 en section classique ;
- des espaces de vie sécurisés : portes magnétiques ou à code, couloirs circulaires évitant les impasses, balisage clair des zones de vie, jardins clos accessibles à tout moment ;
- des aménagements thérapeutiques : jardins sensoriels, ateliers de stimulation cognitive, musicothérapie, art-thérapie[6] ou espaces « snoezelen[7] » pour apaiser l’anxiété et maintenir les repères.
Des prestations spécifiques aux troubles cognitifs non comprises dans le tarif de base
Un point de vigilance essentiel concerne la différence entre les prestations incluses dans le tarif de base et certaines prestations additionnelles facturées à part, telles que :
- l’accompagnement individuel lors de rendez-vous médicaux, de sorties extérieures ou d’activités nécessitant un encadrement personnalisé ;
- les séances avec des thérapeutes spécialisés : psychomotricien, ergothérapeute, orthophoniste, art-thérapeute, proposées pour stimuler la motricité, la mémoire ou apaiser les troubles du comportement ;
- les produits d’hygiène ou prestations de confort, comme le coiffeur, la pédicure, le rasage ou les couches supplémentaires, qui ne sont pas toujours inclus dans le forfait de base ;
- les activités exceptionnelles, par exemple des sorties culturelles, ateliers de musique, repas festifs ou animations spécifiques animées par des intervenants extérieurs.

Ces services contribuent au bien-être global du résident, mais peuvent alourdir la facture mensuelle de 100 à 300 € selon la fréquence et le type de prestations choisies.
Comment alléger la facture si mon parent Alzheimer séjourne dans une unité de vie[2] protégée ?
Le coût d’un séjour en unité Alzheimer peut rapidement peser sur le budget familial. Heureusement, plusieurs aides financières permettent de réduire le reste à charge.
L’APA en établissement
L’APA reste la principale aide pour compenser la perte d’autonomie en maison de retraite. Versée par le département, elle couvre une partie du tarif dépendance et est calculée selon le GIR[4] de la personne. L’aide est directement versée à l’établissement, ce qui allège la facture dès le départ.
L’aide au logement[8] (APL ou ALS)
Si l’établissement est conventionné, le résident peut bénéficier d’une APL (Aide personnalisée au logement). Sinon, il peut percevoir une ALS (Allocation de logement sociale).
Les aides au logement viennent réduire le coût de l’hébergement, jusqu’à 400 euros mensuels en fonction des ressources du bénéficiaire.
L’aide sociale à l’hébergement (ASH)
Pour les familles disposant de revenus modestes, le département peut accorder une prise en charge partielle des frais d’hébergement via l’ASH.
L’aide est attribuée sous conditions de ressources et après étude du dossier. En contrepartie, une obligation alimentaire[9] peut être demandée aux enfants, petits-enfants ou conjoints. Attention toutefois, l’ASH est une aide récupérable sur la succession au décès du bénéficiaire.
La réduction d’impôt[10] sur les frais d’hébergement
Les frais d’EHPAD, y compris en unité protégée, ouvrent droit à une réduction d’impôt[10] de 25 % sur les sommes versées au titre de la dépendance et de l’hébergement.
Le plafond annuel est de 10 000 € de dépenses par personne, soit 2 500 € maximum de réduction.
L’affection longue durée (ALD 15)
La maladie d’Alzheimer fait partie de la liste officielle des affections de longue durée reconnues par l’Assurance maladie. Cela permet une prise en charge à 100 % des soins médicaux et paramédicaux directement liés à la pathologie tels que les consultations de neurologie, les médicaments spécifiques, les examens, les hospitalisations ou les séances de rééducation.
Attention toutefois, l’ALD ne couvre pas les frais d’hébergement en EHPAD, ni le tarif dépendance.
Pensez à demander la reconnaissance de l’ALD auprès du médecin traitant avant l’entrée en établissement garantit la gratuité des soins liés à la maladie et évite de nombreuses avances de frais.
En conclusion, entrer en EHPAD Alzheimer représente une décision importante, à la fois humaine et financière. Les écarts de prix s’expliquent par la qualité des soins, le taux d’encadrement et les prestations proposées. Pour éviter les mauvaises surprises, n’hésitez pas à comparer plusieurs établissements sur le site d’Annuaire Retraite, à vérifier les prestations incluses et à solliciter les aides financières dès l’admission.
FAQ
Un EHPAD Alzheimer coûte-t-il plus cher qu’un EHPAD classique ?
Oui, de 5 à 15 % de plus, à cause des unités protégées et du personnel renforcé.
L’APA couvre-t-elle tous les frais de l’EHPAD ?
Non, elle ne finance qu’une partie du tarif « dépendance », pas l’hébergement.
Peut-on déduire fiscalement les frais en EHPAD Alzheimer ?
Oui : 25 % des dépenses d’hébergement, jusqu’à 10 000 € par an, soit 2 500 € maximum de réduction.
Comment savoir si un établissement est conventionné APL ?
Vous pouvez le demander directement à l’établissement, consulter le contrat d’hébergement ou contacter la CAF de votre département.
Les mutuelles peuvent-elles prendre en charge le coût de l’EHPAD Alzheimer ?
Les frais d’hébergement en EHPAD ne sont jamais pris en charge par la mutuelle. En revanche, celle-ci peut rembourser les dépenses de santé courantes du résident (consultations, hospitalisations, examens), selon le niveau de garantie souscrit.






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