Faire face à la maladie d’Alzheimer à domicile représente un défi pour les personnes concernées et leurs aidants. L’évaluation selon la grille GIR permet de déterminer le niveau de perte d’autonomie. Les personnes classées GIR 4[1] Alzheimer se trouvent à un stade où l’autonomie est modérément altérée. Explorons les aides concrètes et les solutions pratiques disponibles pour préserver au mieux l’indépendance et la qualité de vie des personnes dans cette situation.
GIR[1] 4 Alzheimer : que signifie ce classement et quels enjeux au quotidien ?
Le GIR[1] 4 indique un besoin d’assistance modéré pour les personnes atteintes d’Alzheimer dans leur vie de tous les jours.
Comprendre la grille AGGIR[4][3] et la classification en GIR[1] 4
La grille AGGIR[4][3] sert à mesurer la perte d’autonomie et à classer la personne de GIR[1] 1 (très dépendant) à GIR[1] 6 (autonome).
Le GIR[1] 4 correspond à une autonomie encore présente, mais avec besoin d’aide régulière pour la toilette, l’habillage, parfois les repas ou les déplacements.
Lien entre GIR[1] 4 Alzheimer et allocation d’autonomie (APA)
Être classé GIR[1] 4 donne accès à l’APA à domicile, comme pour les niveaux de dépendance GIR[1] 1 à 3.
Avec Alzheimer, s’ajoutent des besoins spécifiques : fluctuations cognitives, désorientation, risques de chute ou de fugue. Le plan d’aide doit donc intégrer stimulation, sécurisation et repères au domicile.
Ce que le classement GIR[1] 4 implique pour l’accompagnement à domicile
Concrètement, le GIR[1] 4 permet de financer des heures d’aide à domicile, de la téléassistance ou des aménagements.
L’enjeu, avec Alzheimer, est de maintenir l’autonomie tout en prévenant les risques et en soulageant les proches via du répit ou des relais professionnels.
APA et GIR[1] 4 Alzheimer : fonctionnement, montant et conditions
Le GIR[1] 4 et l’APA définissent le niveau de soutien et l’aide financière disponible pour les malades d’Alzheimer au quotidien.
Conditions d’attribution de l’APA et critères d’éligibilité
L’APA à domicile concerne les personnes dès 60 ans, résidant de façon stable en France et classées GIR[1] 1 à 4 après évaluation à domicile par l’équipe médico-sociale du département.
Le plan d’aide est élaboré avec la famille, puis révisé si la situation évolue.
Montant de l’APA en GIR[1] 4 Alzheimer et calcul du plan d’aide
Au 1ᵉʳ janvier 2025, le plafond APA domicile en GIR[1] 4 est de 797,96 €/mois.
Le montant versé dépend du coût du plan d’aide auquel s’applique une participation calculée selon les ressources.
| 💡 Une majoration est possible si le proche aidant indispensable a besoin de répit ou en cas d’hospitalisation de l’aidant. |
Optimiser le plan d’aide Alzheimer pour favoriser le maintien à domicile[6]
Lors de l’évaluation, mentionnez clairement les troubles de mémoire, la désorientation, les risques de chute ou d’errance. Cela justifie davantage d’heures et parfois du matériel.
Maintien à domicile[6] : quelles sont les aides possibles avec la maladie Alzheimer ?
Plusieurs aides existent pour faciliter le maintien à domicile[6] des personnes atteintes d’Alzheimer.
Les différents acteurs de terrain
Plusieurs services peuvent intervenir :
- les équipes spécialisées Alzheimer (ESA) proposent, sur prescription, jusqu’à 15 séances d’ergothérapie et de stimulation, sur 3 mois ;
- les services d’aide à domicile[5] (ADMR, structures locales, etc.) ;
- les SSIAD[7] assurent soins infirmiers et hygiène pour les personnes en perte d’autonomie ;
- les associations (France Alzheimer) offrent écoute, formations, groupes de parole pour les proches.
Aides complémentaires et solutions de répit pour les aidants
Pour souffler, l’aidant peut demander un accueil de jour, ou un accueil temporaire du proche atteint de la maladie d’Alzheimer.
Certaines plateformes de répit accompagnent aussi sur le plan psychologique et administratif.
| 💡 Ces relais visent à limiter l’épuisement et à sécuriser la personne malade lors des absences. |
Financer le maintien à domicile[6] d’un GIR[1] 4 Alzheimer
L’APA peut être complétée par un crédit d’impôt[8] de 50 % pour l’emploi d’un salarié à domicile et d’éventuelles aides du département ou de la caisse de retraite.
Les aidants actifs peuvent mobiliser le congé de proche aidant et l’AJPA (allocation journalière) dans certaines limites.
LIRE AUSSI : Quels sont les avantages fiscaux et les aides pour les malades Alzheimer ?
Adapter le domicile et le quotidien à un GIR[1] 4 Alzheimer
Quelques adaptations simples permettent de faciliter la vie quotidienne d’une personne classée GIR[1] 4 Alzheimer.
Aménagement du logement et sécurité quotidienne
Faites installer des barres d’appui, une douche sécurisée, un éclairage bien réparti, et une signalétique claire sur les portes ou les placards pour faciliter l’orientation.
Pensez aussi à désencombrer les espaces, à prévoir une téléassistance et, si nécessaire, un dispositif de géolocalisation pour prévenir l’errance.
Ces aménagements simples renforcent la sécurité, limitent les risques de chute et contribuent à rassurer la personne au quotidien.
Organisation de l’aide à domicile[5] et formation des intervenants
Mieux vaut faire appel à des intervenants formés à la maladie d’Alzheimer, capables d’instaurer des habitudes stables et des repères rassurants au fil des journées.
Une bonne coordination entre les différents acteurs (aide à domicile[5], SSIAD[7], ESA et médecin traitant) garantit quant à elle la cohérence du suivi.
| 💡 Les formations dédiées aux aidants, souvent organisées en petits groupes sur une quinzaine d’heures, apportent des conseils concrets pour adopter les bons gestes, communiquer sereinement et préserver l’équilibre familial. |
Prévenir l’épuisement de l’aidant et anticiper l’évolution de la maladie
Il est important d’anticiper les temps de répit en organisant, dès que possible, des solutions comme l’accueil de jour ou les séjours temporaires.
Mieux vaut aussi prévoir un réseau de relais pour faire face aux imprévus ou à une hospitalisation.
Lorsque la charge devient trop lourde, il est essentiel d’en parler avec l’équipe médico-sociale afin d’envisager une réévaluation du GIR[1] et un ajustement du plan d’aide, pour que l’accompagnement reste adapté à l’évolution de la situation.
LIRE AUSSI : 9 dispositifs de soutien pour les aidants Alzheimer : Trouvez des solutions de répit
Démarches et coordination des aides pour Alzheimer : comment s’y retrouver ?
La première étape consiste à déposer un dossier de demande d’APA auprès du conseil départemental.
Une évaluation du GIR[1] est ensuite réalisée à domicile afin d’élaborer un plan d’aide personnalisé. Selon les besoins identifiés, vous pouvez ensuite solliciter les équipes spécialisées Alzheimer, les SSIAD[7] ou d’autres services d’accompagnement.
En cas de situation urgente, n’hésitez pas à demander une procédure accélérée et à relancer les services si la réponse tarde.
L’assistante sociale ou nos conseillers Annuaire Retraite peuvent vous orienter, vérifier vos droits et coordonner les démarches avec les différents organismes.
Vivre à domicile avec un GIR[1] 4 Alzheimer est possible, si l’on active les bons leviers. L’essentiel est d’actualiser régulièrement le plan d’aide à mesure que la maladie évolue.
FAQ
Peut-on cumuler l’APA et l’équipe spécialisée Alzheimer ?
L’APA finance surtout l’aide humaine et certains équipements, tandis que l’ESA intervient sur prescription pour la stimulation et la réhabilitation. Les deux dispositifs ne se remplacent pas, ils se complètent pour prolonger le maintien à domicile[6].
À quel moment demander l’équipe spécialisée Alzheimer ?
Dès que votre proche commence à présenter des difficultés dans les gestes du quotidien, des signes de désorientation ou d’anxiété, il est conseillé de faire appel à l’ESA, même s’il est encore classé GIR[1] 4. Plus l’intervention est précoce, plus elle aide à préserver les capacités restantes.
Quelles heures d’aide à domicile[5] typiques pour Alzheimer + GIR[1] 4 ?
On voit souvent un socle de 1 à 2 h/jour (aide au lever, toilette, repas) complété par des passages de sécurité ou de stimulation plusieurs fois par semaine. Le volume dépend du plan d’aide APA.
Mon proche est Alzheimer et classé GIR[1] 5, que faire ?
Le GIR[1] 5 ne donne pas droit à l’APA. Mais vous pouvez demander une réévaluation si la maladie a progressé, solliciter des aides de la caisse de retraite ou de la commune et voir si un passage en GIR[1] 4 est justifié.
Quelles aides pour l’aidant ?
Les formations et groupes de parole proposés par France Alzheimer offrent un véritable soutien moral et pratique aux proches aidants. Le droit au répit, financé par l’APA, permet de souffler quelques jours en toute sécurité. Il est aussi possible de bénéficier du congé de proche aidant et de l’AJPA, une allocation journalière versée dans la limite d’un certain nombre de jours par mois.
Laissez un commentaire