Votre proche vit une maladie grave, et son souhait est clair : il aimerait pouvoir rester chez lui jusqu’au bout, dans son environnement familier, entouré des siens. Quitter l’hôpital, éviter les déplacements douloureux, préserver un cadre rassurant… C’est le choix exprimé par beaucoup de patients en fin de vie[1]. Mais cette décision soulève une question essentielle pour les familles : combien coûte réellement une visite médicale ou une prise en charge en soins palliatifs[2] à domicile ? Cet article vous guide à travers les coûts moyens, les remboursements par l’Assurance maladie et les aides complémentaires disponibles en 2025, avec des exemples concrets pour mieux anticiper les dépenses.
Quel est le coût moyen d’une visite médicale en soins palliatifs[2] à domicile en 2025 ?
Avant d’aborder les modalités de remboursement, il est essentiel de comprendre combien coûtent concrètement les soins palliatifs[2] à domicile en 2025.
Tarif d’une visite médicale en soins palliatifs[2] à domicile
En 2025, les visites médicales à domicile pour les patients en soins palliatifs[2] sont encadrées par la NGAP (Nomenclature Générale des Actes Professionnels). Les tarifs officiels sont les suivants :
- consultation très complexe réalisée au domicile du patient pour soins palliatifs[2] par le médecin traitant (VSP) : 60 € ;
- majoration de déplacement (MD) pour une visite à domicile justifiée : +10 €.
Ainsi, le coût moyen d’une visite médicale en soins palliatifs[2] à domicile est généralement d’environ 70 €. Le nombre de ces consultations n’est pas plafonné, ce qui permet au patient d’être suivi de manière régulière et adaptée à l’évolution de sa maladie.

Coût global d’une hospitalisation à domicile (HAD)
Le prix d’une journée en HAD en 2025 varie entre 150 et 200 €, soit 3 à 4 fois moins cher qu’une journée en hôpital avec hébergement.
Le coût d’une journée en HAD inclut :
- les soins infirmiers et de kinésithérapie[4] ;
- les interventions des psychologues et assistantes sociales ;
- le passage du médecin traitant ;
- la location et l’entretien du matériel médical ;
- les matériels et fournitures à usage unique nécessaires aux soins ;
- les médicaments et produits pharmaceutiques ;
- les examens de laboratoire et les transports en ambulance prescrits par le médecin traitant.
Tous ces frais sont réglés directement par l’HAD aux différents professionnels et intervenants.
Comment ces soins sont-ils remboursés par l’Assurance maladie ?
Pour une hospitalisation complète à domicile, l’Assurance maladie rembourse 80 % des frais pour une HAD classique et 100 % des frais si le patient bénéficie :
- d’une pension d’invalidité ou d’une pension de veuvage invalide ;
- d’une pension vieillesse ayant remplacé la pension d’invalidité ;
- d’une pension militaire ;
- d’une HAD liée à une Affection de Longue Durée (ALD) reconnue.
Les principales pathologies reconnues en ALD incluent :
- les patients atteints de cancer ;
- les AVC[5] aigu ;
- l’insuffisance cardiaque ;
- la sclérose en plaques ;
- les cas de démences, y compris la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés.
Pour tous les patients en ALD, les consultations, soins infirmiers, médicaments et matériel médical nécessaires aux soins palliatifs[2] sont donc pris en charge intégralement, sans reste à charge pour la famille.
Est-ce que les mutuelles remboursent le reste à la charge du patient en soins palliatifs[2] à domicile ?
Oui, les mutuelles remboursent généralement les 20 % qui restent à la charge du patient. Néanmoins, certaines consultations ou actes exceptionnels hors NGAP ou encore les dépassements d’honoraires du médecin peuvent n’être remboursés que partiellement par la mutuelle selon le contrat.
Si la famille fait appel à des aides à domicile privées, garde de nuit ou interventions non médicales, ces frais ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie. Certaines mutuelles proposent des forfaits ou indemnités d’assistance à domicile, mais ce n’est pas systématique.
Certaines aides sociales comme l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), la PCH (prestation de compensation du handicap) ou encore l’AJAP (Allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie[1]) peuvent intervenir dans le financement des soins palliatifs[2] à domicile.

Soins palliatifs[2] à domicile ou à l’hôpital : quelle différence ?
Les soins palliatifs[2] ont pour but de soulager la douleur, d’apaiser la souffrance psychologique, et d’accompagner la perte d’autonomie. Selon les besoins et les souhaits du patient, ils peuvent être dispensés à domicile ou à l’hôpital. Les soins palliatifs peuvent durer de quelques jours[2] à plusieurs années dans les cas de maladies chroniques ou dégénératives
Les soins palliatifs[2] à domicile
À domicile, les soins palliatifs[2] s’organisent autour d’un réseau coordonné de professionnels de santé :
- le médecin traitant reste l’interlocuteur principal. Il assure le suivi médical et adapte les traitements ;
- les infirmiers libéraux réalisent les soins quotidiens tels que les injections, les changements de pansements ou de perfusions ;
- les services de HAD (hospitalisation à domicile) et SSIAD[6] (services de soins infirmiers à domicile) ;
- les kinésithérapeutes, psychologues, assistants sociaux, sollicités selon les besoins pour maintenir un confort physique, apporter un soutien moral ou accompagner dans les démarches administratives ;
- les aides à domicile ou auxiliaires de vie interviennent pour l’hygiène, les repas, la présence et le répit des aidants.
Le patient reste dans son environnement familier, ce qui réduit l’angoisse et favorise un sentiment de sécurité. Cependant, cela nécessite une organisation logistique parfois complexe, une disponibilité importante des proches et très souvent un aménagement du domicile.
Les soins palliatifs[2] à l’hôpital
À un certain stade, il peut être nécessaire d’envisager un transfert en soins palliatifs[2] vers l’hôpital, lorsque la prise en charge à domicile ne suffit plus. Celle-ci se fait généralement :
- dans une Unité de soins palliatifs[2] (USP), service spécialisé et totalement dédié à la fin de vie[3][1] pour les patients dont l’état de santé nécessite une expertise technique spécifique ;
- via des équipes mobiles de soins palliatifs[2] (EMSP), qui interviennent dans différents services pour accompagner les patients dont l’état de santé est complexe, mais stable.
À l’hôpital, les patients bénéficient d’une présence médicale et paramédicale 24h/24 et d’un accès direct aux équipements et traitements techniques, souvent impossibles à mettre en place à domicile. Les horaires de visite et les règles hospitalières peuvent limiter la proximité avec la famille.
Les soins palliatifs[2] à l’hôpital sont remboursés comme en HAD : 80 % par l’assurance maladie et le reste à la charge du patient, mais la plupart du temps pris en charge par les mutuelles.
Soins palliatifs[2] à domicile : 3 cas concrets de remboursement en 2025
1 - Monsieur Dupont a besoin de visites médicales ponctuelles à domicile
Profil : 72 ans, cancer en phase avancée.
Prise en charge : visites médicales ponctuelles par le médecin traitant et passages quotidiens d’infirmiers.
Coût :
- visite médicale très complexe (VSP) : 60 €
- majoration de déplacement : 10 €
- passage infirmier quotidien : 15 €
Remboursement :
- ALD reconnue pour cancer : remboursement à 100 % par l’Assurance maladie.
- reste à charge : 0 €
Monsieur Dupont bénéficie d’un suivi complet à domicile sans aucun coût médical à sa charge.
2 - Madame Lefèvre est en hospitalisation à domicile (HAD)
Profil : 80 ans, insuffisance cardiaque sévère, fragilité générale, nécessite des soins continus.
Prise en charge : HAD, avec infirmiers, kinésithérapeute[7], psychologue, aides-soignants et matériel médical.
Coût : 1 journée HAD ≈ 180 €
Remboursement :
- ALD reconnue pour insuffisance cardiaque : remboursement 100 % par l’Assurance maladie. Tous les soins et matériels inclus.
- Reste à charge : 0 €
Madame Lefèvre reçoit un accompagnement complet et personnalisé, similaire à une hospitalisation, directement à domicile, sans avancer de frais.
3 - Monsieur Martin est en soins palliatifs[2] à domicile avec une aide supplémentaire
Profil : 68 ans, sclérose en plaques avancée, souhaite rester chez lui mais nécessite une aide humaine renforcée.
Prise en charge : visites médicales, passages infirmiers, aides à domicile pour hygiène et repas.
Coût :
- Visite médicale très complexe + déplacement : 70 €
- Passage infirmier quotidien : 15 €
- Aide à domicile[8] : 20 € / jour (non remboursée par l’Assurance maladie)
Remboursement :
- ALD : consultations et soins infirmiers remboursés à 100 %
- Aide à domicile[8] : reste à charge partiel pour la famille.
- Reste à charge : environ 20 € / jour pour l’aide à domicile[8], peut-être prise en charge par l’APA si le patient y a droit.
Monsieur Martin bénéficie d’une prise en charge médicale complète, mais certaines prestations humaines supplémentaires peuvent générer un coût pour la famille.
En 2025, les soins palliatifs[2] à domicile offrent une prise en charge médicale bien remboursée par l’Assurance maladie, notamment en cas d’ALD. Pour les familles, les éventuels restes à charge concernent surtout les aides humaines et l’accompagnement non médical, qui peuvent être compensés par les mutuelles ou les aides sociales comme l’APA, la PCH ou l’AJAP.
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