Perte de mémoire : dépression ou Alzheimer ? Voici comment faire la différence

Perte de mémoire dépression ou Alzheimer  Voici comment faire la différence
EHPAD Alzheimer

Un proche qui oublie ses rendez-vous, répète sans cesse les mêmes questions ou se renferme soudain, cela inquiète forcément. La perte de mémoire (dépression[1] ou Alzheimer) suscite souvent la même angoisse : s’agit-il d’un simple trouble réversible ou du début d’une maladie neurodégénérative ? Comment faire la différence entre ces deux réalités aux symptômes parfois similaires ? Voici des repères concrets pour mieux comprendre, agir et accompagner sereinement votre proche.

Comment différencier la perte de mémoire due à la dépression[1] ou à Alzheimer ?

Parfois, les oublis chez une personne âgée passent pour des « trous de mémoire » bénins, mais il est essentiel de savoir repérer les signaux qui orientent vers une maladie neurodégénérative ou un épisode dépressif.

Les signes d’un Alzheimer débutants à reconnaître chez un proche

Aux débuts, on note des oublis de faits récents, de rendez-vous ou de discussions, souvent sans conscience du trouble.

La désorientation dans le temps ou l’espace apparaît (se perdre dans un lieu familier), ainsi qu’une difficulté à planifier ou exécuter des tâches simples, comme préparer un repas.

Des troubles du langage, comme chercher ses mots, peuvent aussi survenir.

femme senior ayant des oublis fréquents

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Mémoire et dépression[1] chez les personnes âgées : les manifestations typiques

Dans la dépression[1], les troubles de la mémoire se manifestent par des difficultés de concentration, des oublis intermittents et une lenteur intellectuelle, souvent aggravés par un sentiment de tristesse ou un retrait social.

La personne a conscience de ses lacunes et peut souvent les commenter. Ces symptômes peuvent s’améliorer avec un traitement adapté.

Les éléments qui permettent de faire la différence entre Alzheimer et dépression[1]

On distingue Alzheimer et dépression[1] en observant la réversibilité des troubles cognitifs : la mémoire altérée par la dépression[1] tend à s’améliorer avec traitement, tandis que, dans Alzheimer, les troubles s’aggravent.

Le fait que la personne soit consciente de ses déficits, qu’elle présente des signes d’humeur dépressive (tristesse persistante, sentiment de vide intérieur, perte d’intérêt ou de plaisir…), ou que la mémoire s’améliore sous traitement, sont des indices forts en faveur d’une origine « trouble cognitif réversible » plutôt qu’une maladie neurodégénérative.

Pourquoi la confusion est-elle fréquente entre dépression[1] et Alzheimer ?

Parfois, les symptômes de la dépression[1] avancée et ceux d’un Alzheimer naissant se recoupent fortement, ce qui rend le diagnostic particulièrement délicat.

Des symptômes communs qui brouillent les repères

Fatigue persistante, retrait social ou isolement, et lenteur cognitive dans l’élocution ou la pensée peuvent survenir aussi bien dans la dépression[1] que dans les premiers stades d’Alzheimer.

Ces signes diffus agissent comme un voile. L’individu s’absente peu à peu, ne répond plus comme avant, ses réflexes mentaux ralentissent, ce qui est expliqué notamment par des perturbations cérébrales communes à plusieurs pathologies.

L’impact de l’âge et du contexte psychologique sur le diagnostic

Avec l’avancée en âge, les troubles de mémoire peuvent davantage évoquer une maladie neurodégénérative.

Toutefois, un contexte psychologique lourd (deuil, isolement, entrée en EHPAD, perte d’autonomie) favorise aussi la dépression[1], fréquente chez les seniors et pouvant altérer les fonctions cognitives.

D’où l’importance de consulter un professionnel pour faire la distinction entre dépression[1] et processus neurodégénératif.

Le rôle du diagnostic médical pour confirmer un Alzheimer ou une dépression[1]

Un diagnostic médical rigoureux est essentiel pour confirmer si une perte de mémoire est liée à Alzheimer ou à une dépression[1], et pour orienter la prise en charge la plus adaptée.

Vers quel médecin se tourner en premier pour évaluer la perte de mémoire

La première étape consiste souvent à consulter le médecin traitant, qui recueille l’historique des troubles, interroge le patient et l’entourage.

Le généraliste peut, si besoin, orienter vers un neurologue, un gériatre ou un centre mémoire spécialisé.

En France, la consultation mémoire[3] est un lieu central où des spécialistes évaluent les troubles cognitifs dans un cadre pluridisciplinaire.

Les examens et tests de mémoire utilisés pour affiner le diagnostic

On réalise des tests neuropsychologiques :

  • le MMSE (Mini-Mental State Examination) ;
  • le MoCA (Montreal Cognitive Assessment) ;
  • le test des 5 mots de Dubois ;
  • le test de l’horloge ;
  • le Trail Making Test ;
  • des épreuves de langage, de praxie, de reconnaissance visuelle, etc.

Ces tests visent à quantifier les déficits dans différentes fonctions cognitives.

Un bilan neuropsychologique plus complet permet de cartographier précisément les forces et faiblesses cognitives.

On peut aussi recourir à l’imagerie cérébrale (IRM, TEP) pour détecter une atrophie hippocampique ou un hypométabolisme cérébral.

Suivi, réévaluation et distinction progressive entre les deux pathologies

Le diagnostic des troubles de la mémoire ne se fait pas en une seule consultation, car les symptômes évoluent lentement et doivent être observés dans le temps.

Plusieurs bilans sont souvent nécessaires pour écarter des causes réversibles et confirmer une éventuelle maladie neurodégénérative.

Le suivi repose sur des consultations régulières, des tests répétés et une prise en charge adaptée à l’évolution.

Alzheimer ou dépression[1] : quels impacts sur la vie quotidienne ?

Un épisode dépressif ou une maladie neurodégénérative comme Alzheimer peuvent tous deux altérer la cognition, mais leur impact sur le quotidien diverge.

Dépression[1] : des troubles cognitifs réversibles avec un traitement adapté

Lorsque la cause est une dépression[1], les troubles de la mémoire sont souvent légers à modérés et fluctuent selon l’état psychique.

Avec un traitement antidépresseur, une psychothérapie ou une remédiation cognitive, ces déficits cognitifs peuvent s’atténuer, voire disparaître. On parle de troubles cognitifs réversibles.

On observe souvent une amélioration de la concentration, de la vitesse de traitement et de l’attention au fil de la prise en charge. 

senior atteint d'Alzheimer et de dépression

Alzheimer : des troubles qui évoluent vers une perte d’autonomie progressive

Au contraire, dans la maladie d’Alzheimer, les déficits cognitifs s’aggravent progressivement et finissent par impacter lourdement la vie quotidienne.

On assiste à une perte croissante d’autonomie : difficulté à s’habiller, à cuisiner, à se repérer dans l’espace, à gérer les déplacements, puis à entretenir les actes de la vie courante.

Cette progression est continue, avec peu de répit, et nécessite souvent une prise en charge spécialisée à terme.

Faire la différence entre dépression[1] et Alzheimer n’est pas toujours évident, mais un diagnostic précoce change tout. N’attendez pas pour consulter. Mieux comprendre, c’est mieux agir. Et si ces questions ouvraient aussi un dialogue précieux en famille ?

FAQ

La perte de mémoire chez une personne âgée est-elle forcément liée à Alzheimer ?

La mémoire peut faiblir pour de nombreuses raisons (fatigue, stress, carences, dépression[1]). Alzheimer n’est qu’une possibilité parmi d’autres.

Quels sont les risques si la personne vit seule avec des troubles de la mémoire ?

Lorsqu’une personne âgée vit seule malgré des troubles de la mémoire, elle s’expose à des risques de chutes, d’oublis de repas, de mauvais usage de médicaments ou encore de factures impayées.

À quel moment faut-il envisager une entrée en maison de retraite ou en EHPAD spécialisé Alzheimer ?

Lorsque la perte d’autonomie devient dangereuse (fugues, actes vitaux oubliés), ou que le domicile n’est plus sécurisable, une structure adaptée doit être envisagée.

Les maisons de retraite classiques accueillent-elles les personnes atteintes de troubles de mémoire légers ?

De nombreux établissements acceptent les personnes présentant des troubles de mémoire légers, souvent dans des unités adaptées pour préserver leur bien-être.

Comment accompagner un proche dans l’incertitude diagnostique entre Alzheimer ou dépression[1] ?

Il est important d’encourager la consultation médicale, de rester à l’écoute, d’apporter un soutien moral et d’impliquer l’entourage dans le suivi.

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