Quand un proche entre en maison de retraite, la question du budget s’impose aussitôt et bouscule l’équilibre de toute une famille. L’indice des prix d’hébergement pour les personnes âgées révèle une tendance à la hausse, qui complique l’accès à ces établissements. Comment anticiper ces dépenses de plus en plus lourdes ? Existe-t-il des dispositifs ou réformes pour limiter l’impact financier ? Découvrez l’évolution des coûts des différentes structures, les aides possibles et les perspectives pour 2026.
Hausse des prix : que révèle l’indice des prix de l’hébergement des personnes âgées en 2025 ?
Le coût de l’hébergement des personnes âgées grimpe cette année, et les chiffres de 2025 traduisent une pression forte sur les familles.
Évolution du coût moyen en EHPAD[1], résidences autonomie et autres structures
Ces dernières années, le coût moyen de l’hébergement pour personnes âgées a connu une hausse continue en France. En EHPAD[1], le tarif mensuel médian est passé d’environ 2 000 € en 2016 à près de 2 400 € en 2025, soit une augmentation de 15 à 25 % selon les établissements.
Les résidences seniors et résidences autonomie restent moins onéreuses, avec des loyers mensuels allant de 700 à plus de 1 300 €, selon le logement et les services.
Les hausses sont encadrées chaque année, mais la tendance générale est à l’augmentation progressive des tarifs.

Comparaison avec les indices des années précédentes
L’augmentation pour la part hébergement des EHPAD[1] non habilités à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) est plafonnée à +3,21 % en 2025.
En 2024, ce taux était à +5,48 %, et en 2023 à environ +5,14 %. En 2022, l’augmentation avait été bien plus contenue, autour de +1,97 %.
Ces fluctuations reflètent l’influence directe de l’inflation, des coûts salariaux et des charges opérationnelles sur les établissements.
Secteurs les plus touchés : établissements privés lucratifs vs publics
Les établissements privés lucratifs supportent les hausses les plus importantes. Sans plafond pour certains services additionnels, ils ajustent librement leurs tarifs, ce qui peut entraîner des augmentations dépassant le seuil légal pour la part hébergement.
En revanche, les EHPAD[1] publics ou associatifs habilités à l’ASH sont soumis à des plafonnements – tant pour l’augmentation globale (3,21 %) que pour l’écart maximal autorisé entre bénéficiaires ou non de l’ASH (35 %) pour des prestations similaires.
Ces contraintes réglementaires visent à préserver un accès plus équitable, mais elles pèsent sur la viabilité financière des établissements publics.
Indice des prix des hébergements pour personnes âgées 2025 : quel impact pour les familles ?
Les hausses de tarifs en EHPAD[1] creusent l’écart avec les retraites, obligeant familles et aidants à financer le reste à charge, souvent au prix d’efforts financiers importants ou de sacrifices.
Coût mensuel moyen en 2025 en France et par région
En 2025, un séjour en EHPAD[1] (hébergement + dépendance[3]) coûte en moyenne autour de 2 300 €/mois sur le territoire.
Dans les régions où l’immobilier et les salaires sont élevés, comme l’Île-de-France ou la Corse, les tarifs peuvent dépasser 3 000 €/mois, tandis que dans des zones plus rurales ou à coût de la vie plus bas, les mensualités restent plus proches de 2 000 €, voire moins.
Reste à charge réel après déduction des aides financières
Une fois les aides financières déduites — notamment l’APA, l’ASH, ou les APL pour les établissements conventionnés — le reste à charge moyen reste conséquent, souvent supérieur à 1 800 € par mois pour les familles.
L’ASH, accessible sous conditions de ressources, permet de réduire ce reste à charge dans certains cas, mais elle ne concerne qu’un nombre limité d’établissements habilités. Les démarches administratives, parfois complexes, freinent aussi l’accès à ces dispositifs.
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Hausse des tarifs vs pouvoir d’achat des retraités
Cette hausse des tarifs intervient dans un contexte où les pensions de retraite progressent peu : la revalorisation de 2,2 % en 2025 reste insuffisante pour compenser l’inflation des coûts en établissement.
Le décalage entre revenus des retraités et frais d’hébergement accentue la pression financière sur les familles, souvent contraintes de participer activement aux frais, voire de puiser dans leur propre épargne.

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Perspectives 2026 : quelle évolution après l’indice des prix de l’hébergement pour personnes âgées ?
Des signes avant‑coureurs laissent penser que les tarifs des EHPAD[1] pourraient repartir à la hausse en 2026, sauf mesures correctrices fortes.
Faut-il s’attendre à une nouvelle hausse des tarifs ?
Les établissements continuent de faire face à des coûts croissants (énergie, salaires, matériel médicotechnique) que les plafonds actuels d’augmentation peinent déjà à absorber.
Si l’inflation persiste, une majoration des tarifs hébergement ou dépendance[3] pourrait être proposée, notamment pour les EHPAD[1] privés ou non subventionnés, ou via des tarifs différenciés selon les revenus des résidents (prévue par la loi « Bien vieillir ») pour limiter les pertes.
Vers une réforme nationale du financement de la dépendance[3] ?
Depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, une expérimentation dans 23 départements fusionne les volets « soins » et « dépendance[3] » des EHPAD[1] en un forfait global unique financé majoritairement par la Sécurité sociale.
Cette réforme pourrait être généralisée dès 2027, selon les annonces, pour simplifier la tarification, garantir une meilleure lisibilité et alléger la charge sur les résidents.
Face à une hausse durable des coûts, mieux comprendre les aides disponibles devient essentiel. Restez informé des réformes à venir et explorez les alternatives d’hébergement adaptées à chaque situation.
FAQ
Peut-on négocier le prix d’un EHPAD[1] ?
Le tarif de base dans les EHPAD[1] publics ou associatifs est encadré, mais certains services complémentaires (prestations hôtelières, options personnelles, menu, etc.) peuvent parfois être négociés avec l’établissement.
Quelles alternatives d’hébergement pour personnes âgées moins coûteuses que l’EHPAD[1] ?
Résidences autonomie, résidences seniors, accueil familial, habitat inclusif ou colocation senior sont des options qui coûtent souvent moins cher, tout en offrant un soutien et des services adaptés.
Comment éviter de vendre un bien pour payer l’hébergement ?
Pour éviter de vendre un bien, les familles peuvent mobiliser l’ASH, l’APA, les aides au logement, louer le logement ou recourir au viager, afin de financer l’hébergement d’un proche âgé.
Quels recours si le coût est insupportable ?
Il est possible de solliciter le conseil départemental pour faire valoir ses droits aux aides sociales, de demander une médiation, voire de saisir le juge des tutelles[4] en cas de tarification abusive, ou encore de réclamer un réexamen du contrat de séjour[5] afin de clarifier les coûts facturés.
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