Vous comparez des solutions pour un parent et vous hésitez entre rester chez soi, l’EHPAD[1]… ou l’accueil chez l’habitant. Quel est, concrètement, le coût d’une famille d’accueil pour personnes âgées et pour qui est-ce pertinent ? On fait le point sur les fourchettes de prix, le calcul du tarif, les aides disponibles et les critères pour en bénéficier, afin de vous aider à décider vite et bien.
Combien coûte réellement une famille d’accueil pour personnes âgées ?
Beaucoup envisagent l’accueil familial pour son côté humain, mais s’interrogent sur le budget à prévoir.
Coût brut
En 2025, le coût brut d’un accueil familial à temps complet se situe généralement entre 1 500 € et 1 800 € par mois. Ce tarif peut varier selon la famille d’accueil (librement fixée de gré à gré) et le degré d’autonomie de la personne accueillie.
À titre de comparaison, ce montant est bien inférieur au coût médian d’une place en EHPAD[1], souvent autour de 2 000 € ou plus par mois.

Reste à charge moyen après aides
Une fois l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et autres aides déduites, le reste à charge moyen tombe aux alentours de 1 200 à 1 250 € par mois. L’accueil familial bénéficie en moyenne de 50 % d’économie par rapport à un EHPAD[1], avec un reste à charge d’environ 1 250 € contre 2 500 € en établissement classique.
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Comment se calcule le tarif d’une famille d’accueil pour personnes âgées ?
Le tarif d’un accueil familial est encadré par la loi et se décompose en plusieurs éléments : salaire, congés payés, sujétions éventuelles, entretien et loyer.
Rémunération de l’accueillant
La plus grande part du coût est la rémunération journalière de l’accueillant familial, c’est-à-dire le salaire pour service rendu. Ce salaire minimum est fixé par la loi à 2,5 fois le SMIC horaire brut par jour, soit environ 29,70 € par jour. S’ajoute une majoration de +10 % pour les congés payés de l’accueillant.
Par ailleurs, si la personne hébergée a un niveau de dépendance[3] élevé, l’accueillant peut percevoir des indemnités de sujétions particulières supplémentaires, calculées en fonction du GIR (degré d’autonomie) de la personne accueillie (montant variable par jour selon le niveau de dépendance[3][4]).
Indemnités et charges annexes
Il s’agit principalement de l’indemnité d’entretien, qui rembourse les dépenses de nourriture, produits d’hygiène, électricité, chauffage… Son montant est généralement compris entre 7,52 € et 18,80 € par jour (fourchette correspondant à environ 2 à 5 fois le minimum garanti par jour).
S’y ajoute l’indemnité de logement, c’est-à-dire le loyer pour la chambre mise à disposition. Ces deux indemnités sont en principe incluses dans le tarif global payé chaque mois et couvrent ainsi le logement, les repas et le blanchissage du linge de la personne âgée.
Comment estimer précisément ?
L’outil de simulation de l’URSSAF (CESU accueil familial) permet d’estimer le coût en entrant les éléments du contrat (rémunération basée sur le SMIC, nombre de jours d’accueil dans le mois, indemnités d’entretien et de logement, etc.). Ce simulateur intègre automatiquement les taux de cotisations sociales applicables.
Ainsi, à partir du SMIC actuel et du minimum garanti (MG), on peut déterminer les montants journaliers (salaire minimum, indemnités) et les cotisations dues. Cela aide les familles à avoir une vision claire du budget brut et donc à anticiper le coût net après aides et avantages fiscaux éventuels.
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Quelles aides financières permettent de réduire le coût d’une famille d’accueil pour personnes âgées ?
Le coût affiché d’une famille d’accueil peut être allégé par différentes aides financières.
Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
Versée par le département, l’APA prend en charge une partie du tarif d’accueil en fonction du GIR[4] (niveau de dépendance[3]) de la personne.
En 2025, les plafonds mensuels de prise en charge APA sont les suivants :
- jusqu’à 2 045,56 € pour un senior classé GIR[4] 1 (dépendance[3] très forte) ;
- 1 654,18 € pour GIR[4] 2 ;
- 1 195,67 € pour GIR[4] 3 ;
- 797,96 € pour GIR[4] 4.
Le montant concret versé dépendra des revenus de la personne et de son plan d’aide personnalisé, mais ces plafonds donnent une idée du soutien maximal possible. Grâce à l’APA, une part importante du salaire de l’accueillant familial peut être financée, surtout pour les dépendances lourdes.

Aide Sociale à l’Hébergement (ASH)
L’Aide sociale à l’hébergement (ASH), gérée par le département, peut couvrir le montant des frais d’accueil familial non financés par les revenus du senior.
En contrepartie, la personne doit consacrer l’essentiel de ses ressources au paiement. Le département laisse au moins 10 % des revenus à la disposition de la personne accueillie pour ses besoins personnels. L’ASH assure ainsi un reste à vivre minimal.
Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA)
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), ancien minimum vieillesse[5], vient compléter les revenus des retraités disposant de faibles ressources. Elle garantit un revenu mensuel minimum de 1 034,28 € (pour une personne seule en 2025). Si le senior accueilli n’a presque pas de pension, l’ASPA peut contribuer à payer la famille d’accueil.
Avantages fiscaux
Les dépenses liées à l’emploi d’une famille d’accueil ouvrent droit à un crédit d’impôt[6] de 50 % des sommes versées (rémunération de l’accueillant + cotisations sociales), dans la limite de plafonds annuels (12 000 € de dépenses prises en compte, voire 20 000 € si le senior est invalide à 80 %).
Même une personne non imposable peut bénéficier de ce crédit d’impôt[6], qui lui sera alors remboursé, allégeant d’autant le coût final. De plus, l’accueillant familial bénéficie d’allègements de cotisations patronales pour les assurances sociales, ce qui évite de répercuter trop de charges sur l’employeur (le senior ou sa famille).
Qui peut bénéficier d’une maison d’accueil pour personnes âgées ?
L’accueil familial s’adresse à un public bien défini.
Critères d’éligibilité
En France, ce mode d’accueil est ouvert aux personnes âgées de 60 ans et plus (ainsi qu’aux adultes en situation de handicap plus jeunes, dans le cadre de l’accueil familial handicapés). Une évaluation de la situation est souvent réalisée via la grille AGGIR[7] pour déterminer le GIR[4] (niveau d’autonomie), pour adapter le contrat d’accueil et les aides (comme l’APA).
Il faut également trouver une famille agréée par le Conseil départemental disposant d’une place. L’agrément départemental des accueillants est la garantie que le foyer respecte les normes de sécurité et de bien-être requises.
Types d’accueil
L’accueil familial se veut flexible et adapté aux besoins de chacun. Différentes formules de contrat existent :
- accueil permanent (à durée indéterminée) ;
- accueil temporaire (CDD) ;
- accueil séquentiel ou partiel.
On peut débuter par un accueil temporaire (pour tester la formule) puis évoluer vers du permanent si tout se passe bien. Chaque contrat d’accueil précise la nature et la durée de l’accueil, les services fournis, et peut être rompu à tout moment par l’une ou l’autre des parties moyennant un préavis raisonnable.
L’accueil familial conjugue authenticité humaine et économies réelles. Le coût reste raisonnable, les aides sont nombreuses, et les conditions d’accès bien définies.
FAQ
Quel est le coût moyen d’une famille d’accueil pour personne âgée en 2025 ?
Le tarif brut est généralement de 1 500 à 1 800 € par mois, et le reste à charge moyen, après aides, s’établit autour de 1 250 €.
Quelles aides financières peut-on solliciter pour ce type d’hébergement ?
Principalement l’APA, avec des plafonds selon le GIR[4] (jusqu’à 2 045 €), l’ASH, l’ASPA, et des avantages fiscaux ou crédits d’impôt[6] selon la situation.
Qui peut bénéficier d’un accueil en famille d’accueil agréée ?
Les personnes âgées 60 ans et plus, évaluées selon la grille GIR[4], et dont l’accueil est agréé par le département, peuvent prétendre à l’accueil familial.
Quelles différences entre une famille d’accueil et une maison de retraite classique ?
L’accueil familial offre un cadre plus intime et personnalisé, souvent à un coût inférieur d’environ 50 %, tandis que les EHPAD[1] sont plus standardisés et onéreux.
Comment évaluer la qualité d’une famille d’accueil avant d’accepter ?
Vérifiez l’agrément départemental, sollicitez des avis d’anciens accueillis, visitez le cadre de vie, et demandez un contrat clair incluant tous les frais.
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