Comment choisir une famille d’accueil agréée pour votre parent âgé ? Les 5 étapes à suivre     

Trouver un lieu de vie adapté pour un parent en perte d’autonomie est une étape délicate. Après avoir étudié différentes options, votre choix s’est porté sur la maison d’accueil. Mais une question se pose : comment être sûr de choisir la bonne famille d’accueil pour garantir la sécurité, le bien-être et un accompagnement adapté à mon proche ? Ce guide vous détaille les 5 étapes incontournables pour sélectionner, en toute confiance, l’accueillant familial qui répondra vraiment aux besoins de votre parent.

Les 5 étapes pour choisir une famille d’accueil agréée pour votre parent âgé

Confier son parent âgé à des personnes que l’on ne connaît pas peut être source d’angoisse. Pour avancer sereinement dans ce choix important, voici les 5 étapes à suivre.

1 - Déterminer les besoins de votre parent âgé

Avant même de commencer votre recherche d’une famille d’accueil, vous devez définir précisément ce dont votre parent a besoin. Cela permettra de cibler les bonnes structures et d’éviter un environnement inadapté.

Quel est le niveau d’autonomie et le besoin d’assistance du senior ? 

Commencez par évaluer son degré d’autonomie : est-il capable de se déplacer seul ? A-t-il besoin d’une aide partielle ou complète ?

En cas d’utilisation d’un fauteuil roulant, vérifiez que la maison d’accueil est accessible et adaptée aux personnes âgées en perte d’autonomie. Si l’aidant familial doit intervenir pour la toilette, l’habillage ou les repas, il faudra vous assurer que la famille d’accueil a l’expérience nécessaire et qu’elle est d’accord pour le faire.

La personne âgée nécessite-t-elle un suivi médical régulier ? 

Votre parent souffre-t-il d’une pathologie chronique ? Est-ce qu’il a du diabète, une insuffisance cardiaque ou des troubles cognitifs légers comme un début d’Alzheimer^[3] ou de Parkinson ? 

Certains accueillants familiaux sont spécifiquement formés à la gestion de traitements complexes tels que l’administration de médicaments, la surveillance des constantes ou encore la gestion du matériel médical comme l’oxygénothérapie. 

Dans le cas de besoins médicaux lourds, il est préférable de privilégier une famille d’accueil ayant déjà un lien établi avec un service infirmier à domicile, un médecin traitant ou un centre de soins proche. Cela facilite la réactivité en cas d’urgence et garantit une meilleure continuité des soins.

Quelles sont les préférences de vie du senior dépendant ?

Chaque personne a ses habitudes, son rythme et ses préférences. 

En termes de localisation, certains seniors apprécieront davantage le calme et la nature alors que d’autres préféreront la proximité des commerces et des activités culturelles.

Choisissez, dans la mesure du possible, une famille qui sera prête à s’adapter au rythme de votre proche pour éviter un isolement ou une rupture trop brutale avec ses repères. 

De quel type d’accueil le futur résident a-t-il besoin ?

Déterminez si le besoin concerne :

• un accueil permanent : pour un changement de lieu de vie durable ; 
• un hébergement temporaire : pour une convalescence, une absence de l’aidant ou un temps de répit.

2 - Vérifier l’agrément officiel et l’expérience de la famille d’accueil

Avant de vous engager avec une famille d’accueil, assurez-vous bien qu’elle dispose d’un agrément. C’est un gage de sérieux et de sécurité. Il est délivré par le conseil départemental, après vérification que le logement et la personne accueillante répondent aux critères légaux en termes de sécurité, de confort, d’hygiène ou encore de capacité à accompagner des personnes âgées.

Pensez à vérifier : 

• la validité de l’agrément en demandant à voir le document officiel ; 
• le nombre de personnes âgées que la famille est autorisée à accueillir simultanément ; 
• les formations suivies par l’accueillant notamment dans l’accompagnement de la perte d’autonomie ; 
• l’expérience passée : combien de seniors ont déjà été accueillis ? Quelles pathologies ont-ils pu gérer ?

Une famille d’accueil expérimentée saura mieux anticiper les besoins et adapter son quotidien, ce qui est rassurant pour les aidants familiaux.

3 - Organiser une ou plusieurs visites chez le futur accueillant

Rien ne remplace le contact direct pour se faire une idée précise. Une visite sur place vous permettra de : 

• évaluer le cadre de vie sur la propreté, l’accessibilité ou encore l’aménagement de la chambre ; 
• observer l’ambiance : est-ce que votre proche va se sentir à l’aise dans cet environnement ?
• poser des questions sur l’organisation générale : les horaires pour les repas sont-ils  flexibles ? Quelles sont les activités proposées ? Quelles sont les règles pour les visites de la famille ?
• confirmer que le senior aura bien sa propre chambre, de 9 m² minimum comme l’exige la loi ; 
• vérifier la compatibilité avec les attentes de votre proche. Parfois, un excellent logement ne correspond pas au tempérament du parent (bruit, rythme de vie, présence d’animaux).

N’hésitez pas à organiser plusieurs visites et à impliquer votre parent dans le choix : son ressenti est capital.

4 - Comprendre les coûts et les aides possibles pour financer l’hébergement en famille d’accueil

Le coût d’un accueil familial est généralement moins élevé qu’en EHPAD^[1]. Il varie selon plusieurs critères, notamment la localisation, le niveau d’accompagnement et la durée du séjour.

Quels sont les tarifs d’un accueil familial pour personne âgée ?

Le coût d’un hébergement en famille d’accueil est composé de 4 différentes indemnités : 

• la rémunération pour services rendus versée à la famille pour le temps et l’attention dédiés au senior. Son montant est fixé à 29,71 € bruts par jour, plus 10 % de congés payés ; 
• l’indemnité pour sujétions particulières, variable entre 4,40 € et 17,34 € par jour selon le niveau d’assistance requis ;
• l’indemnité d’hébergement qui dépend de la surface et de la qualité des pièces mises à disposition, ainsi que du prix moyen des loyers dans la région ;
• l’indemnité d’entretien destinée à couvrir les frais liés à l’alimentation, aux produits d’hygiène, ainsi qu’aux charges, généralement entre 8,44 € et 21,10 € par jour.

Les aides financières possibles pour alléger la facture en famille d’accueil

Tout comme vous pouvez bénéficier d’aides de l’État pour garder vos parents à la maison, il existe également des dispositifs pour réduire le coût d’un hébergement en accueil familial, tels que :

• l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) attribuée selon le niveau de dépendance^[4] (GIR^[5] 1 à 4) et permettant de couvrir une partie des frais liés à l’accueil familial ; 
• la PCH (Prestation de compensation du handicap) qui peut être mobilisée si le senior présente des besoins spécifiques en assistance ; 
• l’aide au répit dans le cadre de l’APA qui permet d’avoir droit à 573,77 € par an pour financer une solution temporaire d’hébergement. 

Chaque département applique ses propres critères et barèmes pour les aides sociales en France, ce qui peut entraîner des variations importantes selon votre lieu de résidence. 

5 - Signer le contrat d’accueil avant l’arrivée du senior dans la maison d’accueil familiale

Le contrat d’accueil est obligatoire et régi par le code de l'action sociale et des familles. Il définit les droits et devoirs de chaque partie. Soyez particulièrement vigilants sur la rédaction des points suivants :

• la durée et type d’accueil : permanent ou temporaire ; 
• les prestations incluses : repas, blanchisserie, accompagnement médical, sorties ;
• les conditions financières : montant journalier, modalités de paiement, révisions éventuelles ;
• les conditions de rupture : préavis, motifs légitimes ; 
• les engagements réciproques : horaires, visites, obligations d’assurance.

Pourquoi préférer une famille d’accueil agréée plutôt qu’un autre type d’hébergement pour personnes âgées ? 

Lorsqu’il s’agit de trouver une solution d’hébergement temporaire pour un parent âgé, plusieurs options s’offrent aux aidants tels que l’EHPAD^[1], la résidence senior ou la famille d’accueil agréée.

Parmi ces possibilités, cette dernière présente des avantages spécifiques qui séduisent de plus en plus de familles.

Une personnalisation de l’accueil au cœur du dispositif

Contrairement aux établissements collectifs où la prise en charge est souvent standardisée, l’accueil familial permet une attention personnalisée. Le senior vit au sein d’un foyer avec un ou plusieurs accueillants dédiés, ce qui favorise la qualité des relations humaines, le respect du rythme de vie et des habitudes de la personne.

Un coût généralement moins élevé qu’en EHPAD^[1]

L’hébergement en famille d’accueil agréée revient en moyenne moins cher que les places en maison de retraite ou en EHPAD^[1], sans pour autant sacrifier la qualité des soins et de l’accompagnement. Cette solution est donc particulièrement intéressante pour les familles qui ont un budget plus limité.

Un maintien des repères comme au domicile du senior

Vivre en famille d’accueil limite le sentiment de déracinement pour le senior. La transition depuis le domicile familial est plus douce en évitant une rupture trop brutale avec ses repères sociaux et affectifs.

FAQ

Quelles démarches administratives faut-il prévoir pour mettre en place cet accueil ?

Vous devez vous adresser au service de l’accueil familial de votre département ou au CCAS^[6] de votre commune pour trouver une famille d’accueil puis signer le contrat d’accueil.

Comment vérifier les références et l’agrément d’une famille d’accueil ?

L’agrément est délivré par le conseil départemental après une évaluation rigoureuse. Vous pouvez demander à consulter cet agrément ainsi que des références ou témoignages d’autres familles. 

Quelle organisation prévoir pour l’intégration du senior dans une nouvelle famille ?

Il est important d’organiser plusieurs visites, d’impliquer votre parent dans le choix, de préparer un calendrier adapté à son rythme, et de communiquer régulièrement avec la famille d’accueil pour assurer une transition douce.

Quels droits et obligations ont l’aidant et la famille d’accueil ?

L’aidant et la famille d’accueil doivent respecter le contrat signé, garantir le bien-être et la sécurité du senior, et maintenir un lien transparent. La famille d’accueil est rémunérée pour les soins et l’hébergement, tandis que l’aidant peut bénéficier d’aides financières et d’un droit au répit.