La maladie de Parkinson

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La maladie de Parkinson est la pathologie neurodegenerative la plus répandue après Alzheimer. Elle évolue lentement, et ses causes sont pour l’heure imconnues. Cette maladie incurable frappe plus de 110 000 personnes dans l’Hexagone et 10 000 nouveaux cas sont détectés chaque année.

Définition de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique chronique atteignant d’abord les fonctions motrices du malade, puis ses fonctions cognitives. Elle se manifeste par la destruction de neurones produisant de la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur nécessaire au contrôle des mouvements de l’individu. Le déficit de cet élément, résultant de la perte des neurones, engendre chez le malade de Parkinson des problèmes moteurs, des troubles du sommeil et parfois un état dépressif.

Diagnostiquer la maladie de Parkinson
Le diagnostic de Parkinson s’appuie sur un examen clinique du patient, car les tests biologiques et scanners sont normaux dans la grande majorité des cas.
Lorsque le médecin traitant suspecte Parkinson, il recommande souvent de consulter un spécialiste en neurologie pour confirmer le diagnostic.
L’existence de deux des trois symptômes suivants permet de reconnaitre un cas de Parkinson :

   Le tremblement de la main et/ou du pied.
.    La lenteur du mouvement.
   La raideur des muscles, appelée hypertonie.

Enfin, des symptomes complémentaires pourront faciliter le diagnostic de Parkinson, par exemple la fatigabilité, les troubles dépressifs ou encore une expression faciale figée.

Qui est touché par la maladie de Parkinson?
La maladie de Parkinson apparaît plus fréquemment chez les individus âgés de  45 à 70 ans, pourtant sa fréquence augmente avec l’âge, touchant 2% des plus de 70 ans. Par ailleurs, les hommes sont davantage touchés que les femmes, 55% contre 45%.

Les traitements contre Parkinson
Actuellement, le traitement à base de L-dopa est couramment utilisé. Il se révèle efficace pour combler un déficit de dopamine. Toutefois, l’effet s’estompe au fil du temps, et il n’existe à l’heure actuelle aucun médicament capable de ralentir ou stopper l’évolution de la maladie de Parkinson.

Des techniques innovantes de neurochirurgie offrent aujourd’hui un espoir d’amélioration, par un boîtier placé sous la clavicule, chargé de stimuler le cerveau par des électrodes. Cependant, les contraintes liées à cette chirurgie sont nombreuses, et peu de patients en bénéficient.

Les différentes phases de la maladie de Parkinson
La destruction des neurones débute entre cinq et dix ans avant l’apparition des premiers symptômes cliniques. On distingue ensuite trois phases d’évolution de la maladie :

.    La  »lune de miel » : cette phase s’étend entre trois et huit ans, au cours de laquelle le patient peut mener une vie quasiment normale grâce au traitement dopaminergique.

.   
 Les complications d’ordre moteur : le traitement de dopamine perd peu à peu de l’efficacité, le malade éprouve alors des difficultés à effectuer des mouvements musculaires, et les gestes incontrôlés apparaissent.

.    La phase d’envahissement : à cela s’ajoutent des troubles cognitifs importants tels que la confusion mentale et/ou les hallucinations. A ce stade, les traitements médicamenteux sont pratiquement inefficaces.

Pour mesurer plus précisément l’évolution de la maladie de Parkinson, le corps médical fait usage de l’échelle internationale UPDRS (échelle d’évaluation unifiée de la maladie de Parkinson).

Cet outil permet au neurologue de mettre en place la meilleure stratégie thérapeutique en s’appuyant sur plusieurs données : l’état mental et comportemental, les activités dans la vie quotidienne, l’examen moteur et la réponse au traitement en cours.

Le quotidien du malade de Parkinson
Après l’annonce du diagnostic, les proches du malade devront s’occuper de la mise en place d’une structure adaptée pour préserver autant que possible sa qualité de vie.
En effet, la maladie de Parkinson requiert une prise en charge importante du fait de ses symptômes et de leur évolution. Il faut donc aménager de façon sécurisée le logement du malade, les troubles de la mobilité pouvant générer de sérieux risques de chutes.
Enfin, malgré la dépression, il faut encourager le malade à multiplier ses contacts sociaux, qui l’aideront à atténuer les symptômes dépressifs, et à améliorer son état général.

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